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Allègements fiscaux, suivi des salaires, investissement national? : Les 74 propositions en bref

par K. H.

Les lecteurs du Quotidien d'Oran attentifs à l'actualité économique comprendront vite que les 74 propositions du CNES et de l'UGTA sont pour la plupart formulées par d'autres acteurs de la scène nationale qui partagent le même constat qu'eux de la situation économique et sociale dans le pays. Elles sont présentées en 7 grandes catégories : réforme de l'ensemble du dispositif de régulation monétaire et budgétaire, lutte contre l'inflation, valorisation de la production nationale, développement des systèmes de distribution et de commercialisation, développement des mécanismes de contrôle des règles de la concurrence et des prix du marché, l'information, le suivi et mesures d'aide aux wilayas du sud. Et les plus importantes nous paraissent être les suivantes : l'encouragement de l'épargne des ménages avec un alignement d'intérêts au taux d'inflation, la révision de la fiscalité en direction des opérateurs économiques pour plus d'égalité face à l'impôt, l'allègement de la pression fiscale, favorable à l'investissement et à la création d'emplois, ainsi que l'encouragement des banques à mettre en place dès 2012, un circuit bancaire incitatif, destiné en exclusivité aux Algériens résidents à l'étranger...

Par ailleurs, le CNES et l'UGTA appellent à la relance du crédit à la consommation au profit des articles labellisés «produit national», la mise en place de dispositifs facilitant l'accès des PME aux marchés publics, et la création d'une zone industrielle à vocation nationale réservée aux jeunes porteurs de projets. Ils recommandent «en priorité» la mise à niveau des 50 plus grandes entreprises industrielles, et le renforcement de leurs capacités de production, ainsi que le développement de la logistique du commerce extérieur. Ils appellent aussi à l'élargissement du système bancaire à des banques à capitaux privés nationaux, et à des banques mixtes (public-privé), à agir au niveau du tarif douanier pour favoriser les importations des intrants nécessaires à la production nationale, et décourager l'importation des produits finis concurrents aux produits nationaux...

Les deux parties préconisent la mise sur pied d'un dispositif de suivi des salaires «pour effectuer le suivi et l'analyse de la conjoncture en matière salariale, et réaliser des enquêtes et études de nature structurelle, et calculer les coûts de la main d'œuvre». Elles souhaitent la mise en place d'un système de crédit à la consommation, réservé exclusivement aux produits fabriqués localement, dont le taux d'intégration nationale dépasse les 30%, d'adapter le code des marchés publics pour une meilleure flexibilité. Et d'imposer aux grandes entreprises de publier annuellement la part de leurs achats réalisés auprès des PME nationales. Elles souhaitent un allègement de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) des entreprises de production consacrés aux réinvestissements et la création d'un statut spécial pour les entreprises exportatrices et la mise en place d'un plan de promotion de la production nationale à l'étranger.