
C'est un Ramadhan
particulier que passent les habitants de la wilaya de Blida ainsi que tous ceux
du territoire national avec les grandes chaleurs constatées cette année. En
effet, plusieurs citoyens affirment que pareille chaleur n'a pas été
enregistrée durant le Ramadhan depuis très longtemps même si les dernières
années avaient enregistré des pics, mais c'était durant quelques jours
seulement. Le mercure affiche allègrement plus de 40°C avec un taux d'humidité
très important et un ciel bas qui ajoute au sentiment d'étouffement, surtout
pour les enfants, les femmes enceintes et les malades chroniques. Les services
de la météo prévoient le maintien de cette chaleur jusqu'après l'Aïd et les
climatiseurs ne s'arrêtent presque pas dans les magasins, les habitations et
les administrations, ce qui augmente la consommation d'électricité. D'ailleurs,
des coupures, souvent assez longues mais surtout répétées et très gênantes, ont
été enregistrées ces derniers jours à travers toute la wilaya de Blida, faisant
sortir plusieurs citoyens de chez eux pour protester contre ce qu'ils
considèrent comme une faute de la part de la SDC. En effet, la multiplication
des coupures de courant a conduit à la détérioration des réfrigérateurs et des
climatiseurs qui ne résistent pas à cela et tombent en panne au moment où leurs
propriétaires en ont le plus besoin. C'est aussi le cas des denrées alimentaires
qui périssent à cause de ces pannes fréquentes, surtout comme les viandes et
les produits laitiers. Bien sûr, le malheur des uns faisant le bonheur des
autres, les vendeurs de limonades, de jus divers, de pastèques et de fruits
sont très sollicités et font de très bonnes affaires, même si les prix sont
parfois excessifs par rapport à l'offre qui est très importante comme pour la
pastèque qui ne veut pas descendre au-dessus de 30 DA (parfois 35 ou 40 DA) le
kilo alors que la profusion devrait faire baisser ces prix, mais il faut dire
que les clients ne manquent pas et les commerçants sont obligés de se
ravitailler souvent plusieurs fois par jour, aussi bien pour les boissons
diverses que pour les fruits. L'autre sujet d'actualité est les feux de forêts
enregistrés à travers tout l'Atlas blidéen, touchant même les arbres fruitiers
et certaines récoltes. Dans les villes, les citoyens constatent des retombées
de cendres provenant des forêts avoisinantes et qui recouvrent les toits des
habitations ainsi que les espaces verts. Nombreux sont ceux qui estiment que
les fortes chaleurs enregistrées sont causées par les très nombreux incendies
de forêts enregistrés à travers la wilaya ainsi qu'à travers certaines régions
du pays, vite ramenés à la raison par leurs interlocuteurs, qui affirment que
ce sont plutôt les chaleurs qui sont la cause des incendies. L'origine de ces
feux est aussi l'objet de discussions ?enflammées' entre partisans de l'origine
criminelle, en ciblant certaines parties, et les autres qui leur retournent que
c'est plutôt naturel car le couvert végétal avait été revigoré par les neiges
de l'hiver, sans toutefois ignorer les imprudences des uns et des autres.
Pourtant, et malgré tous ces désagréments, les marchés ne désemplissent pas,
que ce soit pour la nourriture que pour l'habillement car l'Aïd approche à
grandes enjambées et tous veulent faire plaisir à leurs progénitures, même au
terme de grands sacrifices budgétaires car il faut dire que les habits pour
enfants ont connu des augmentations drastiques ces derniers jours, et il faut
compter au moins 8.000 DA pour vêtir chaque enfant.
Enfin, l'Aïd est
proche et l'Algérie pourra se réveiller de son sommeil administratif pour
aborder la rentrée sociale qui s'annonce déjà assez chaude.