Les opérateurs économiques installés au niveau de la zone d'activités El Ksab dans la commune de Misserghine sont une fois encore montés au créneau. Ainsi, et dans une correspondance qui nous a été adressée, ils affirment que «malgré les appels incessants et les promesses faites par les hauts responsables de la wilaya pour sauver ce qui reste à sauver des emplois et des activités en général de cette zone, par le biais de la mise à niveau des infrastructures que sont l'accès routier et l'assainissement au niveau de la zone, rien n'a été fait» Ils poursuivent en affirmant que «malgré les multiples relances et faute de réaction de la part de ces responsables, la situation est devenue quasi-insupportable pour les opérateurs économiques de cette zone».

Dans leur requête, les opérateurs économiques énumèrent les problèmes qui bloquent leur activité, allant de l'état des routes, au réseau d'assainissement à l'absence d'alimentation en eau. «Cette situation a poussé beaucoup d'usines à fermer progressivement ; tel est le cas pour une unité de fabrication de médicaments en association avec un partenaire étranger qui refuse de travailler dans ces conditions, d'autres sont contraintes de réduire leurs activités ; d'autres refusent de s'installer dans cette zone sinistrée», affirment-ils, et d'ajouter que le problème majeur est l'inexistence de voie d'accès à la zone. Ces derniers considèrent, en effet, qu'il ne s'agit pas là de confort, mais d'absence d'une route carrossable.

Car, pour y accéder, relèvent-ils, il faut emprunter un chemin vicinal long de 1.600 mètres. Une ancienne route qui n'a jamais été entretenue. Un obstacle de taille dans la mesure où nos clients refusent de l'emprunter par souci de préservation de leur matériel roulant.

Dans cette requête signée par une quinzaine d'opérateurs, les contestataires déclarent qu'«au niveau de cette zone où une vingtaine d'unités sont installées, chaque usine dispose de son transformateur électrique, mais la basse tension est inexistante pour l'éclairage des rues, l'alimentation en eau potable est inexistante pour tout approvisionnement, le téléphone est inexistant, sauf des lignes WLL qui excluent toute utilisation de fax et surtout d'Internet. Le terrain est argileux et, donc, sans aucune possibilité d'absorption par le sol des eaux pluviales. Ce qui provoque la formation de marécages à l'intérieur des unités et à l'extérieur sur les pistes en terre». Les opérateurs demandent aux autorités locales et aux pouvoirs publics de mettre en place les commodités nécessaires, et notamment les réseaux d'assainissement et la réparation des routes et des accès à la zone, pour préserver les postes d'emplois (plus de 500 familles).

Pour ce qui est des autres problèmes, les opérateurs activant au niveau de cette zone s'engagent à les prendre en charge. Le règlement de ces problèmes permettra de sauvegarder la production de leurs unités et, parallèlement, de préserver l'emploi du personnel en place.

Les opérateurs qui activent au niveau de cette zone s'interrogent, «pourquoi la zone d'activités El Ksab n'a pas bénéficié d'une opération de réhabilitation à l'instar des autres zones ?». A ce propos, on apprend de sources proches de la direction de l'Industrie que la zone d'activités El Ksab sera prise en charge durant le prochain exercice.

Signalons par ailleurs que les travaux de réhabilitation de plusieurs zones d'activités seront lancés incessamment. Devenues sources de pollution de l'environnement, et en particulier celle de Hassi Ameur, considérée à juste titre comme la zone la plus polluée et polluante à Oran, ces zones vont bénéficier de plusieurs actions. La zone de Hassi Ameur aura la part du lion où il est prévu des travaux de réfection du réseau d'assainissement, au bitumage des artères et à l'installation de l'éclairage public. Ainsi, dans le but d'améliorer les conditions de travail des opérateurs économiques, une enveloppe financière d'environ 510 millions de dinars a été débloquée pour des opérations d'aménagement et de réhabilitation ciblant quelques zones d'activités réparties sur les communes de la wilaya d'Oran et notamment Oued Tlelat, Hassi Benokba, Sidi Chahmi, Boufatis, Benfréha et Boutlélis. Ces actions visent aussi à recenser le foncier industriel disponible dans ces zones (totalisant 326 unités opérationnelles ou fermées) afin de le mettre à la disposition de nouveaux investisseurs.

Des comités de suivi composés des représentants des communes et des différents secteurs ont été mis sur pied pour chapeauter les travaux.