
Pour de nombreux parents, c'est déjà les
préparatifs de «l'Aïd» et ils n'hésitent pas à faire les vitrines et à visiter
un à un les commerces de vêtements pour enfants, profitant de l'intervalle de
temps qui nous sépare de la date de la dite fête pour rechercher l'article qui
sied à leur progéniture.
A la rue Didouche Mourad (ex-rue de
France), les magasins sont bien achalandés de vêtements pour enfants dont l'âge
varie de quatre à huit ans et quelquefois jusqu'à quinze ans. Ainsi, pris au
hasard des commerces, les prix affichés des petites robes d'importation pour
fillettes de six à huit ans, varient entre 2.500 et 2.900 dinars. Pour les
mêmes âges, des ensembles d'été (jeans plus chemise ou tricot), les prix
oscillent entre 2.900 et 6.900 dinars. Cependant que les articles du même âge,
mais de production locale sont proposés dans plusieurs coloris et à des prix
beaucoup moins élevés, c'est-à-dire entre 1.750 et 2.000 dinars, concernant
aussi bien les vêtements pour filles que les ensembles pour garçons. Ces
ensembles et robes sont importés de Turquie, de Tunisie, de Syrie, et même de
Chine. Selon l'un des commerçants, spécialisé dans la vente des produits
d'importation, les plus cotés auprès de ses clients sont ceux de la Turquie qui
se vendent bien. Un autre situé à côté et «spécialisé» dans l'importation à
partir des pays d'Europe déclare «avoir sa clientèle spécifique qui a déjà fait
ses emplettes pour habiller les enfants». Du côté des parents, rencontrés
devant ou à l'intérieur du local, le son de cloche est différent. Si certains
d'entre eux déclarent que l'important pour ce qui les concerne est de voir
leurs enfants heureux et contents, à l'instar de cette mère de deux enfants qui
avoue que, pour elle, ce qui compte c'est de les rendre heureux et de les voir
souriants. Toutefois, pareille opinion est loin d'être partagée par les autres
parents qui, questionnés sur ce sujet, soulignent qu'ils « prospectent » le
marché d'habillement pour habiller leurs garçons ou filles, en recherchant en
premier lieu la qualité du produit et en second lieu bien sûr son prix. Et un
père de famille nous déclare sans ambages « je fais les vitrines à la recherche
de l'article rare et la bonne affaire avant la fête de l'Aïd, de peur qu'à
cette date les prix vont s'envoler et devenir hors de portée ». Selon un autre
parent, « des commerçants interrogés m'ont déclaré que les prix de leurs
produits ne bougeront pas même à l'approche de l'Aïd, mais je prends mon temps
pour comparer les prix et toucher le produit pour apprécier la qualité et tant
pis si les prix deviennent fous d'ici là ».