Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le chantier de la place Si El Haoues relancé

par A. E. A.

Des riverains de la place Si El Haouès, se plaignent du fait que « ladite place, située juste devant le palais du Bey, en travaux d'aménagement depuis deux ans, se trouve actuellement complètement abandonnée, tant et si bien qu'elle a renoué avec son ancienne activité, à savoir un parking sauvage pour voitures et occasionnellement un terrain de foot ». Selon des habitants du quartier, le projet de réhabilitation de la place, en cohérence avec le trésor architectural de la ?ville des Ponts', le palais Ahmed Bey et tout ce qui a été annoncé dans ce sens, n'a été qu'une tempête dans un verre d'eau, puisque disent-ils, rien n'a changé.

Et d'ajouter que cela fait environ deux mois que le chantier a été abandonné par l'entreprise chargée du projet, situation qui a fait que les voitures sont revenues pour y stationner et des tournois de foot interminables s'y tiennent.

Selon un élu de l'APC de Constantine et ex président de la commission de l'Urbanisme, Ali Bernou, «il est affligeant que les choses en soient arrivées là». Et d'indiquer «au départ le projet d'aménagement qui s'inspirait d'une étude de spécialistes de la ville française de Grenoble, jumelée avec celle du ?vieux rocher', devait avoir une vocation végétale avec des espaces verts et des allées de verdure. Malheureusement, dira-t-il, rien de tout cela n'a été retenu et la place pavée est restée « nue » et les travaux ont été suspendus, ce qui n'a pas manqué de faciliter sa « réoccupation » par ceux qui voulaient la faire revenir à son état initial, d'avant les aménagements.

Pour ce qui la concerne, la directrice du Musée des arts traditionnels qu'abrite le palais du Bey, Mme Benkhelfallah, a exprimé ses craintes pour le palais, qui vient juste d'être rénové, et qui risque des dégradations de façon irréversible. Questionné sur ce sujet, le vice-président de l'APC de Constantine, M. Bouras, chargé des réalisations, fera savoir qu'il existe un arrêté de l'APC interdisant tout stationnement de voitures sur la place Si El Haouès. Ensuite, notera-t-il, il est vrai que l'entreprise qui était en charge des travaux, qui ne sont toujours pas achevés même s'ils sont assez avancés, les avait interrompus pour un différent financier avec l'APC. Cette dernière ayant refusé de payer la facture qui lui a été présentée par l'entreprise réalisatrice, suite à une erreur survenue dans le devis et estimée à près de 60 millions de centimes, mais le problème vient d'être réglé et les travaux vont reprendre incessamment.