Après plusieurs années de lutte acharnée contre la mainmise de l'UGTA sur les œuvres sociales de l'éducation et l'intervention du ministère de tutelle pour trouver une solution, ce sont finalement des gestionnaires élus de manière très démocratique dans toutes les régions qui vont les prendre en charge.

Pour rappel, les enseignants ont vu les œuvres sociales gelées depuis plusieurs années, des sommes se chiffrant en milliards de dinars restées inutilisées dans les caisses, avant qu'ils puissent y avoir de nouveau accès au terme d'une bataille menée à coup de grèves et de revendications ininterrompues.

D'après les témoignages de plusieurs enseignants, c'est un succès historique qu'ils viennent de réaliser, et qui a été mené à terme jeudi dernier, par l'installation d'une équipe de nouveaux gestionnaires au niveau de la wilaya de Blida. Les passations de consignes se sont déroulées dans une ambiance sereine malgré quelques menues batailles de leadership menées par quelques frondeurs. Finalement tout est rentré dans l'ordre.

Nous apprenons également que la nouvelle équipe compte commencer son travail au profit des enseignants et travailleurs de l'Education nationale à partir du mois de septembre prochain afin de revoir le statut intérieur, qui n'est pas vraiment au profit des travailleurs. En effet, plusieurs prêts qui n'étaient alloués que pour des sommes dérisoires vont voir ces dernières augmenter de manière sensible, et plusieurs actions, comme l'acquisition de véhicules ou de matériel électroménager par facilités de paiement seront relancées après un gel qui a duré de longues années. Les prêts pour mariage devraient passer, selon certaines déclarations, de 3 millions de centimes à 10 millions, ceux pour l'acquisition d'un logement seront relevés jusqu'à 60 millions. D'autres actions, comme le Hadj ou la Omra, seront réactivées avec des quotas pour chaque daïra, au prorata du nombre de travailleurs qu'elle recèle. Enfin, les travailleurs de l'éducation, tous corps confondus, attendent beaucoup de cette nouvelle équipe, surtout que les sommes dont elle dispose sont vraiment conséquentes et pourraient ouvrir de nouveaux horizons aux travailleurs si elles sont utilisées à bon escient.

Les retraités de l'éducation ne devraient pas être oubliés ni lésés par cette nouvelle équipe sur laquelle ils fondent de grands espoirs pour une amélioration sensible de la prime de départ, qui n'est que de 3 millions de centimes, ainsi que pour le bénéfice des autres actions sociales entreprises, car ils y ouvrent droit comme tous les autres.