
Le nouveau décret
présidentiel n°10-236 correspondant au 7 octobre 2010, portant réglementation
des marchés publics modifié et complété par le décret présidentiel n°12-23 du
18 janvier 2012, a été explicité lors de deux journées d'études organisées,
mercredi et jeudi, à la Munatec de Canastel par la direction régionale de Saïda
au profit des cadres des six wilayas qui relèvent de son ressort et qui sont
Saïda, Mascara, Chlef, Tiaret, Tissemsilt et Relizane. Ces journées de
formation et de mise à niveau du personnel du commerce auxquelles ont pris part
des experts nationaux et ex-cadres du ministère des Finances, dont M. Dali, ont
été l'occasion, selon M. Bouras, directeur régional du commerce de Saïda, pour
revoir les nouveautés introduites par le nouveau décret. Il s'agit de revoir
les objectifs visés par le nouveau dispositif dans le cadre de ce décret. La
nouveauté concerne désormais la création de trois commissions nationales
chargées respectivement de la réalisation des travaux, des fournitures, des
études et des services, a indiqué M. Ketita, directeur du commerce de Saïda. Au
lieu d'une seule commission nationale des marchés qui se prononçait auparavant
sur les marchés dont les seuils sont fixés par décret, la mise en place de ces
trois commissions va permettre de fixer le seuil pour chaque secteur. Ainsi,
lorsque le projet dépasse le 1 milliard de dinars pour le cas de la
réalisation, celui-ci sera traité par la commission nationale chargée de la
réalisation des travaux. Quand le marché dépasse les 300 millions de dinars en
matière de fournitures, il passera par la commission nationale des fournitures
et lorsque le projet dépasse les 200 millions de dinars pour le cas des études
et des services, c'est à la commission nationale des études et des services de
se prononcer. Autant de mesures de facilitations qui permettront d'alléger le
traitement des marchés dans un contexte légal que l'Etat a instauré. Toujours
dans le cadre de ce dispositif, le décret annonce l'instauration d'une autre
mesure de transparence en matière de soumission au marché. La réglementation
accorde en cas d'oubli ou de non-délivrance d'un document pour une soumission à
un projet après la phase ouverture des plis, un délai de dix jours au
soumissionnaire pour ramener la pièce manquante. Il s'agit, selon notre
interlocuteur, de compléter son dossier en fournissant le document manquant et
non de le remplacer.
Notons, par
ailleurs, que d'autres points ont été abordés lors de ces journées
d'information notamment les dispositions contractuelles dans un marché public,
le contentieux des marchés publics, les cahiers des charges, la définition et
la gestion des marchés publics.