
Certaines contraintes spécifiques demeurent vivaces devant les efforts
consentis, dans le cadre des différents programmes de développement inscrits
durant les quinquennaux 1999-2009 et 2010-2014. C'est ce qui ressort du bilan
établi par les services de la wilaya de Tébessa, elles sont d'ordre naturel,
humain ou encore de déficit en matière d'équipements. Ainsi donc, la wilaya de
Tébessa accuse un retard multiforme, en dépit des larges potentialités qu'elle
renferme, notamment dans l'agropastoralisme et en ressources minières, entre
autres. La grande étendue de la zone saharienne, 2.507 km2, soit 18,06 % de la
superficie totale (13.878 km2), conséquence, une densité très faible en
population, 0,5 habitant km. Ajoutant à cela, un relief accidenté rendant du
coup les sols fragiles et instables, responsables d'une forte érosion et des
pertes en terres utiles. Outre le peu de couvert végétal qui est seulement de
12,3%, ce qui facilite les effets de la désertification. Concernant, les
insuffisances en infrastructures de mobilisation d'eaux superficielles
(barrages, retenues collinaires ), la synthèse du bilan fait état d'un manque à
gagner, aussi bien en AEP que pour les besoins de l'agriculture, en dépit des
grands projets en cours de réalisation ou en phase de mise en service, tels,
les barrages de Oued Mellague et celui de Saf Saf dans le sud de la wilaya,
susceptibles de résoudre un tant soit peu le problème récurrent de l' AEP, dans
certaines agglomérations, mais également pour l'irrigation qui ne représente
que 6% (20.434 ha) de la superficie de la SAU (312.175 ha).
La bande frontalière suscite un intérêt particulier de la part des
pouvoirs publics, au vu du peu d'équipements dont disposent les 10 communes (
223.180 habitants ) se trouvant sur cette zone sensible s'étalant sur plus de
300km, sujette aux effets de la contrebande. Importance de l'habitat précaire,
estimé à 10.000 unités recensées, manque des entreprises qualifiées et
performantes notamment, dans le domaine du bâtiment, besoins urgents en
infrastructures de base pour le réseau routier, dans la perspective du
désenclavement des localités éloignées, afin d'entamer une relance des
activités socioéconomiques, faiblesse du taux d'électrification rurale,
faiblesse des ressources locales (25 communes sur 28 présentent des budgets
déficitaires). Tous ces handicaps sont autant d'indicateurs négatifs d'après la
monographie par secteur dressée par la willaya dans l'objectif de la prise en
charge d'une manière rationnelle des projets inscrits au titre de l'exercice
2012-2013.