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![]() ![]() ![]() ![]() L'usage des filets pélagiques, qui ne sont pas conformes au métier de la pêche,
par plusieurs chalutiers activant sur les côtes mostaganémoises a provoqué une
diminution drastique du stock pêchable, principalement la sardine et l'anchois,
espèces de plus en plus rares dans les eaux de la wilaya.
La sardine, autrefois pêchée en abondance, qui a été longtemps le plat du pauvre, vu que son prix ne dépassait guère les 70 dinars le kg, a atteint depuis plusieurs mois déjà la barre des 400 dinars et son prix ne sera pas revu à la baisse au moins à moyen terme, selon les pêcheurs. L'anchois, en abondance dans les étals auparavant, a quasiment disparu des marché ces derniers temps, au même titre que la bonite et le maquereau. Plusieurs pêcheurs rencontrés, soucieux de l'avenir de la profession, n'hésitent pas à sonner l'alarme si les pouvoirs publics ne sévissent pas contre l'utilisation des filets pélagiques, qui sont interdits, puisque relevant même les minuscules sardines ne dépassant guère les 4 semaines, car les larves et même les œufs n'échappent pas à ces filets. « Il n'y aura plus de sardines sur nos côtes d'ici quelques années », s'exclament-ils, ajoutant que les prises sont de plus en plus faibles ces derniers temps. Un chalutier, qui autrefois avait à son bord jusqu'à 100 casiers par sortie, ne fait pas plus de 10 casiers aujourd'hui. Nos ressources sont réellement en danger et ça risque de pousser des centaines de gens de la mer vers un chômage forcé », termine-t-il. Il est utile de rappeler que la wilaya de Mostaganem compte quelque 5.000 marins, toutes activités confondues, et plus de 360 embarcations de pêche, entre chalutiers et sardiniers. Elle dispose de deux ports de pêche, en attendant la réception du port de la Salamandre au mois de juillet et le lancement des travaux du port de pêche de la Stidia avant la fin de l'année, considéré comme le plus grand au niveau national avec une capacité d'accueil de 370 embarcations de grand tonnage. |
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