
Le ministre de
l'Habitat effectue ce jour, jeudi, une visite de travail dans la wilaya de
Saïda où il aura à inspecter les réalisations et travaux en cours, dans les
daïras de Saïda, Sidi Boubekeur, Ouled Brahim et Youb. M. Nouredine Moussa
devrait s'enquérir de l'état d'avancement des constructions en cours soit un
programme entamé en 2011, reprenant 3.881 logements publics locatifs, 1.857
logements sociaux participatifs et 5.500 logements ruraux, une opération censée
atténuer la forte demande « en gîtes de l'espoir, décuplée par la démographie
galopante, l'exode rural et la multiplicité de l'habitat précaire, réparti sur
102 sites ou bidonvilles ceinturant les principales agglomérations de la wilaya
». «Bien que 947 habitations soient démolies, il en demeure encore 4.761
recensées à éradiquer, notent les responsables qui rappellent toutefois, que
105 familles des communes de Sidi Boubekeur (50) et de Ouled Khaled (55) ont
été relogées. La wilaya entend réceptionner 1.572 logements sur les 3.921
unités en cours de réalisation, ou en voie d'achèvement et cite la création
d'une entreprise publique OLA, pour la concrétisation du projet 430 logements,
dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire et sa résorption. Sur les
1.338 unités de logements réalisées, 850 ont été distribuées à Saïda/ville et
500 déjà occupées par les bénéficiaires retenus par la commission d'attribution
relayée par celle de recours. Toutefois, les malfaçons, les imperfections et
autres vices de construction ont été décelés par les occupants qui craignent le
pire d'autant qu'un affaissement de terrain aux 500 logements a créé une
panique ayant mobilisé les services concernés. « Mais qui donc faudrait-il
blâmer ?, « s'interroge un père de famille heureux de retrouver un toit mais
inquiet de l'état de logement et d'ajouter que «le maître de l'œuvre et le
maître de l'ouvrage devront assumer les responsabilités car il y va de la
sécurité du citoyen ». Ces traces étaient prévisibles du fait que, notent les
officiels, la wilaya de Saïda manque de main-d'œuvre qualifiée, connaît une
instabilité des prix des matériaux, s'oppose au problème du foncier et surtout
subit le manque d'expérience et de professionnalisme des promoteurs
immobiliers. Les opérateurs, aidés par un contrôle technique peu rigoureux,
érigent de constructions à la hâte, sans se soucier des normes et pour preuve
le nombre de certificats de conformité délivrés qui n'est que de 17, révèle le
rapport annuel, comparativement aux 133 permis de construire accordés.