
Les cinq pompiers révoqués par la direction de la Protection civile de la
wilaya de Constantine ont poursuivi, hier, leur grève de la faim sous une tente
qu'ils ont montée devant le siège de leur administration, répétant que «leur
mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à leur réintégration». Selon eux,
«nous avons été suspendus sans raison valable. Et l'accusation de vouloir
mettre sur pied un syndicat parallèle ne tient vraiment pas la route. Aussi, notre
protestation ne prendra fin qu'après notre réintégration, mais nous exigeons
également l'annulation de toutes les poursuites engagées contre nous. Parce que,
poursuivent-ils, nous n'avons commis aucune faute professionnelle pour mériter
un tel licenciement, et nous incriminer de constitution d'une association non
reconnue officiellement est de la simple fumisterie», ont-ils souligné. «En
vérité, dira, l'un d'eux, c'est la direction qui a mis en place un syndicat
parallèle, car nous nous sommes engagés à mettre sur pied une section syndicale
affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et pour cela, nous
pouvons présenter toutes les preuves. D'ailleurs, à ce propos, ajoutent-ils, l'installation
de la section syndicale, qui a les faveurs de la direction de la Protection civile de la
wilaya, a été fustigée par le secrétaire de l'Union de wilaya (UGTA) de
Constantine. Pour ce qui nous concerne, nous pensons avoir la légitimité, car
nous pouvons présenter les preuves nécessaires que nous agissons sous le
couvert de l'Union de wilaya de l'UGTA». Questionné
sur ce sujet, le chargé de la cellule de communication de la Protection civile dira
que «après avoir transmis le dossier à la direction générale, nous attendons
ses décisions pour les exécuter sur le terrain».