
Plusieurs entraîneurs algériens ont interpellé la FAF pour que le sélectionneur
national, Vahid Halilhodzic,
arrête de critiquer les joueurs locaux et, par conséquent les techniciens
algériens. Le sélectionneur national fait des joueurs locaux sa tasse de thé, pour
reprendre les réactions de certains entraîneurs qui estiment que les propos du
technicien bosniaque tendent à créer un complexe chez les joueurs du
championnat local, lesquels risquent de perdre leur football. Halilhodzic ne cesse pas de répéter que les joueurs locaux
ne sont pas prêts sur le plan physique et ne travaillent pas assez. Il n'a pas
caché son écœurement de ce qui se fait au niveau des clubs algériens, affirmant
que le joueur local a du mal à tenir 90 minutes sur un terrain de football. Ce
constat a été établi par Halilhodzic depuis une année
et il s'est avéré, selon ses propos, que les joueurs locaux affichent toujours
le même niveau. En termes plus clairs, ces joueurs ne sont pas pris en charge
dans leurs clubs et ce sont leurs entraîneurs qui se trouvent ainsi pointés
directement du doigt. A l'évidence, ces critiques sont adressées aux
entraîneurs locaux qui prennent en charge la préparation des joueurs locaux. Il
a également critiqué l'entraîneur de la sélection nationale des olympiques Azzedine Aït-Djoudi. Halilhodzic a qualifié de scandaleux le comportement des
joueurs olympiques vis-à-vis de leur entraîneur au tournoi qualificatif aux
jeux Olympiques qui s'était déroulé au Maroc. Halilhodzic
est allé loin, jusqu'à menacer de se retirer de l'équipe nationale en raison du
niveau du joueur algérien. Les entraîneurs locaux se sont sentis les premiers
visés par le sélectionneur national, considérant que ces critiques leur sont
adressées. Ces mêmes entraîneurs ont fait observer que Halilhodzic
a sélectionné des joueurs issus essentiellement de l'USM
Alger, l'ES Sétif et la JS
Kabylie. Or, il se trouve que l'ESS
et l'USMA sont entraînés par des techniciens
étrangers. Quelles que soient les réactions et les
arguments des entraîneurs locaux, les joueurs algériens ne sont plus
exportables. Les joueurs ayant eu la chance d'embrasser une carrière
professionnelle en Europe, mettent une année pour être aptes sur le plan
physique, à l'exemple des derniers à être transférés, Bedbouda
et Yahia Cherif.