
Les commerçants
légaux du marché de Sidi Okba, estimés à 850, menacent
de baisser leurs rideaux en signe de protestation contre le laxisme des
services communaux, qui ne réagissent pas contre l'occupation illégale des
couloirs et autres allées de cette structure commerciale, considérée comme la
plus importante de la ville d'Oran.
Par le biais de
leur association, les commerçants ont maintes fois tiré la sonnette d'alarme
contre cette pratique qui va à contresens des efforts déployés par la wilaya
dans le but de réhabiliter tous les marchés d'Oran et plus particulièrement
celui de Sidi Okba. Selon le président de cette
association, affiliée à l'Union des associations des commerçants et artisans de
la wilaya d'Oran (UGCAA), l'évacuation des clients en cas de catastrophe
devient de plus en plus aléatoire au vu du squat de plusieurs allées et
couloirs, comme celui observé depuis quelque temps au premier étage du marché
où un commerçant s'est vu délivrer une autorisation pour l'installation d'un
conteneur pour exercer son activité commerciale juste devant l'escalier, réduisant
ainsi le passage, sachant que la densité humaine atteint durant les heures
d'ouverture jusqu'à 4 personnes au mètre carré. Selon le même interlocuteur, cette
mesure injustifiée survient à un moment où les commerçants ont pris conscience
de la nécessité de dégager les allées afin de permettre une meilleure fluidité,
ainsi que la réduction des vols. Notre source indique qu'un intrus s'est même
permis de construire en dur un box, engendrant un tollé général chez les
commerçants. Une rixe a eu lieu et il a fallu l'intervention des forces de
l'ordre pour apaiser les esprits. Pourtant, lors de leur enquête déclenchée
suite aux nombreuses démarches entreprises par les représentants des commerçants,
les services techniques de la wilaya ont conclu que ces magasins et boutiques
improvisées peuvent nuire énormément à la bonne gestion du marché et aux
conditions d'exercice de l'activité commerciale. « Si la lutte contre le
commerce informel devient de plus en plus hypothétique en dehors des enceintes
commerciales de par son ampleur, les services concernés détiennent les moyens
adéquats pour réguler l'activité à l'intérieur », devait faire remarquer notre
interlocuteur, qui précise que dès cette semaine, une autre correspondance sera
adressée au wali pour le solliciter à prendre les mesures qui s'imposent afin
de rentabiliser les investissements en matière de réhabilitation et d'éviter
une protestation qui pourra toucher les 20 marchés de la ville d'Oran.