
L'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane,
sort de son mutisme et demande à «ceux qui ont ramené Benchikha
de partir». Il a estimé que «Benchikha ne devrait pas
assumer en solo la défaite. La responsabilité incombe à ceux qui sont derrière
sa désignation». Saâdane a affirmé qu'ils ont «démoli
tout ce que nous avions entamé et bâti pendant les trois dernières années. Tout
a été détruit et il sera difficile de rebâtir l'équipe à laquelle nous
aspirions à l'époque». Pour Saâdane, «il est temps
qu'ils partent et laissent le football aux footballeurs». L'ancien coach
national a ainsi décidé de parler de l'équipe nationale et de ses malheurs en
sa qualité de «supporter» des Verts. Il avoue aussi «avoir vécu le même
scénario que Benchikha». Après le nul concédé contre la Tanzanie au stade de
Blida en septembre dernier, lors de la première journée des qualifications à la CAN-2012, Saâdane avait déclaré lors de la conférence de presse qui
avait suivi la rencontre, que «l'équipe sera plus forte lors des prochains
matches». Mais, dans les heures qui avaient suivi sa déclaration, la FAF avait annoncé la démission
du coach. Le même scénario s'est reproduit avec Benchikha
qui a déclaré après le match contre le Maroc qu'il prendrait une décision sur
son avenir à son retour à Alger. Quelques heures plus, la FAF annonçait sur son site internet la démission de Benchikha.
En ce sens, Saâdane a reproché à «Raouraoua
d'avoir utilisé tous les moyens en sa possession pour l'écarter de l'équipe
nationale, malgré les résultats enregistrés», rappelant que son retour avait
permis à l'équipe nationale de se qualifier au Mondial et à la CAN, après avoir raté les deux
dernières éditions. Saâdane a également évoqué son
départ de l'équipe nationale, après la CAN-2004 de Tunisie, soulignant que Raouraoua avait tout fait pour «chasser les compétences de
la sélection nationale». Saâdane avait été remplacé
successivement par deux entraîneurs belges, Georges Leekens
et Robert Waseige dont le passage en équipe nationale
fut un échec cuisant. Il a cité à ce propos le départ de Boualem
Charef, actuel entraîneur de l'USM
El Harrach et Athmane Ibrir,
ce dernier ayant qualifié l'équipe nationale des cadets au Mondial de la
catégorie.