Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a décidé de maintenir sa grève annoncée pour le 16 du mois en cours, et ce, en dépit d'une réunion organisée mardi par le ministère de tutelle et à laquelle ont pris part, outre des représentants de ce syndicat, ceux du travail et de la fonction publique. Cette rencontre n'a pas abouti à l'objectif recherché par le département ministériel de Djamel Ould Abbes, qui a délégué pour la circonstance son directeur des ressources humaines, étant donné que rien de concret n'a été obtenu officiellement.

C'est ce que nous a révélé hier Dr Bouhafadi, le coordinateur du SNPSP pour la région Ouest et qui précise que le maintien de la grève s'explique par le fait que les propositions du ministère sont très loin des revendications exprimées par les praticiens généralistes et qu'en plus, la démarche reste incohérente, étant donné que ce qui est revendiqué demeure un régime indemnitaire fait sur la base des amendements du statut du praticien de santé publique. Or, la tutelle propose un nouveau régime indemnitaire sans passer par la révision du statut qui reste la référence, nous explique notre source.

A titre d'exemple, l'indemnité de performance préconisée par le ministère, à savoir 45%, est différente des niveaux proposés par le syndicat qui a tenu compte des trois grades contenus dans le statut et pour lesquels il est demandé 60, 70 et 90%. Pour la prime de documentation fixée entre 4.000 et 6.000 DA, le syndicat avait proposé 12.000 DA. En fait, les propositions de l'une et de l'autre partie semblent très éloignées et par conséquent le syndicat estime que la tutelle n'affiche aucune bonne volonté pour débloquer la situation.