
Une soixantaine
de familles occupent un bidonville érigé plus de dix ans auparavant aux abords
de la commune côtière d'El-Ançor, dans la daïra de Aïn El-Turck. Leur nombre
n'excédait pas la vingtaine lorsque cet îlot de masures est venu enlaidir le
paysage de cette partie du littoral Ouest vers la fin des années 1990. Il
s'agissait, pour la grande majorité, de familles issues de l'exode rural ayant
fui le terrorisme qui prévalait dans leurs régions d'origine. Elles ont été peu
à peu imitées par d'autres familles dans le besoin ne disposant pas d'un
logement. Selon les déclarations d'un père de famille demeurant sur les lieux
depuis plus de cinq années, «un recensement a été effectué par les services de
la municipalité territorialement compétente en 2003 pour un éventuel
relogement. Mais à ce jour, rien de concret n'a été entrepris ». Le bidonville
en question s'est transformé entre-temps en un véritable petit village, où des
familles, sans eau ni électricité, tentent de survivre dans les conditions les
plus sommaires.
Celles-ci
interpellent les autorités en soulignant la nécessité d'éliminer les familles
fraudeuses.