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![]() ![]() ![]() ![]() Des souscripteurs de nouveaux logements
ruraux, dits projet des «36 LSR» implanté à El-Bradj (une ex-ferme rattrapée
par le béton, située à 5 km à l'ouest de la ville de Béni-Saf), sont toujours
dans le creux de la vague.
C'est du moins ce qui est apparu sur le visage de ceux qui sont venus à la rencontre du «Quotidien d'Oran», avec sous les bras, un paquet de correspondances. Les logements qu'ils ont rejoints voilà près de 02 années, voire plus pour certains, ne sont toujours pas alimentés en eau potable ni en électricité. Pourtant, sur place, les réseaux en question existent au niveau de cette nouvelle cité. Les tuyaux de raccordement (eau) arrivent jusqu'au seuil des maisons, il ne manque que l'installation des compteurs. A l'époque, les acquéreurs croyaient que l'eau allait couler dans leur robinet et l'électricité éclairer leurs pièces, mais ils durent déchanter. Ces souscripteurs affirment se trouver confrontés à un problème d'acte de propriété. Ce document est obligatoire au moment de la demande d'un branchement ou abonnement à un réseau d'énergie auprès du fournisseur (Sonelgaz ou ADE). Cependant, l'accès à l'acte de propriété passe inévitablement par une procédure de désistement du logement par le promoteur au profit du souscripteur concerné. Le promoteur exige le versement d'un complément de 70.000 dinars. Ce que les souscripteurs contestent toujours. «Il n'y a aucune clause, dans une convention signée avec un promoteur, qui stipule qu'une quelconque révision ou réévaluation du prix du logement peut intervenir durant ou après l'achèvement du logement», s'écrie l'un d'eux. Ces citoyens, dont la plupart sont des fellahs, veulent rappeler qu'ils ont participé à ce projet à hauteur de 36 millions de cts et l'Etat les a aidés de 50 autres unités. Car, ajoute un autre acquéreur, c'est un logement de type rural acquis dans le cadre du programme présidentiel. Une situation confuse qui pénalise aujourd'hui les souscripteurs, contraints de s'approvisionner au prix fort auprès des colporteurs d'eau. Ces mêmes souscripteurs sont, de ce fait, dans un désarroi total. Ils ne comprennent pas comment l'on peut les priver de cette source vitale qui se trouve à portée de main, puisqu'il suffit tout simplement d'ouvrir les vannes sinon d'installer auparavant un compteur. Côté électricité, ils sont fournis grâce à la solidarité des voisins, habitant les anciennes maisons du village, qui ont accepté de les brancher à leur installation. Le visiteur n'a eu aucun mal pour remarquer des fils électriques pendillant sur plusieurs dizaines de mètres et quadrillant toute la cité. «On a frappé à toutes les portes, mais en vain», conclura un acquéreur. A qui incombe donc la faute ? Les souscripteurs demeurent dans l'expectative. Ils souhaitent que les responsables concernés daignent enfin mettre un terme à leur calvaire. |
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