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Eau, gaz de ville, assainissement?: 20 milliards pour des projets à Bousfer

par J. Boukraâ

Une enveloppe budgétaire de 20 milliards de centimes a été débloquée pour la concrétisation de plusieurs projets au profit de la population de la commune balnéaire de Bousfer.

Débloquée au titre de l'exercice en cours, cette enveloppe sera consacrée en particulier au projets visant l'amélioration du cadre de vue des citoyens, concernant notamment la réhabilitation de la voirie et le raccordement de certaines agglomérations au réseau d'assainissement des eaux usées, a-t-on appris hier. Il s'agit surtout de projets de développement local : rénovation de l'éclairage public des axes routiers desservant les plages, raccordement au réseau d'assainissement, extension du réseau de gaz naturel, AEP et bitumage des ruelles du village Fellaoucen, communément appelé «El-Qaria».

Les habitants de ce village, situé à quelques encablures du chef-lieu de la daïra de Aïn El-Turck, souffrent le calvaire en raison de lacunes en matière d'aménagement urbain (rues non bitumées, pas de gaz de ville, éclairage public défectueux, coupures intempestives du courant électrique, manque des équipements publics?).

Durant la dernière visite du wali à cette agglomération, les habitants se sont plaints d'un laisser-aller en matière d'aménagement urbain. Ce petit village agricole a connu ces quinze dernières années une urbanisation anarchique. Des centaines de familles sinistrées, qui habitaient jadis dans des habitations précaires dans les anciens quartiers de la ville, ont été «logées» par l'OPGI au début des années 2000 dans cette localité. Conséquence : le village se retrouve dans une situation désastreuse.

Censé être un petit village agricole, Fellaoucen s'est retrouvé, à la faveur de la frénésie foncière, envahi par une nuée de citoyens à la recherche de lotissements touristiques, à telle enseigne que le village s'est retrouvé en proie à des difficultés liées à l'assainissement, les eaux usées se déversant à ciel ouvert et parfois se mêlant aux eaux du réseau d'AEP. Ce qui n'est pas sans danger pour la santé des riverains. Cette localité ne dispose pas d'un réseau d'assainissement qui prenne en charge l'ensemble des habitations. Il en est de même pour le réseau de l'AEP. A cette situation préoccupante s'ajoute la menace des crues de l'oued qui passe non loin de Sidi Bouamer. Le spectre des crues que représente l'oued est omniprésent dans les esprits, d'autant que ce cours d'eau est alimenté en amont par les eaux provenant des montagnes avoisinantes. Durant la saison des averses, ce petit village se transforme en bourbier. La circulation automobile ou à pied devient une tâche des plus ardues.