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Premier championnat de football professionnel: Des garde-fous contre la combine

par Hacene L.

Le championnat de football va reprendre enfin ses droits après quelques mois d'absence, mais sous un habillement new-look : le professionnalisme. Il faut rappeler que cette exigence de professionnalisation du football résulte directement de choix impératifs de l'instance internationale du football (FIFA). Jusqu'à maintenant, nos clubs n'ont vécu essentiellement que de subventions de l'Etat, et le parrainage récent d'entreprises s'il s'installe dans les mœurs sportives serait une excellente chose, car il dynamiserait la pratique de ce sport mais devrait aussi entraîner une restructuration fondamentale des clubs. Un premier pas vers un vrai professionnalisme, mais aussi un premier pas vers un changement des mentalités, sur le plan de la gestion du football sport roi pour se répercuter ensuite et pourquoi pas sur toutes les disciplines sportives.

 La première saison 2010-2011de Ligue professionnelle démarrera donc ce week-end. Les 32 formations pensionnaires des Ligues 1 et 2 seront à l'œuvre dès ce vendredi. Les cartes sont redistribuées, certains clubs partiront en quête de rédemption après une saison 2009-2010 médiocre. Les relégués du précédent exercice de Ligue 1 - NAHD, CAB, MSPB - chercheront évidemment à reprendre l'ascenseur, tandis que le (re)promu - MCS - visera le maintien voire plus. Un «petit poucet» à suivre, l' O Médéa entame la première saison professionnelle de Ligue 2, après une ascension remarquable. Le second palier reste toutefois une science très inexacte. En témoigne la récente descente aux enfers du MO Béjaïa et de l'OM Arzew, bonnes formations de football pourtant.

 Mais pour que tout baigne et que notre championnat ne soit pas gangrené par des affaires à la Bernard Tapie, Courbis ou encore à celles du calcio italien, il faut placer des garde-fous contre ce mal endémique, la corruption. Tout le monde est d'accord pour relater des faits jamais vérifiés. D'où le silence. Or c'est là, la gravité. Entre un corrupteur et un corrompu, il est évident que les deux parties trouvent leur compte. Quand une équipe soudoie une autre, elles ne se font peut-être pas de mal à court terme, mais les autres voyageurs du compartiment seront à coup sûr lésés par les agissements de ces «rigolos» et l'éthique sportive dont on parle beaucoup et qu'on respecte peu, en prend un sacré coup.

 Il va sans dire que toutes ces équipes, corruptrices et corrompues, se doivent de réagir pour dire Basta ! au mal engendré par ceux qui forcent les résultats et les calculs du championnat. Un championnat, pour lequel l'Etat qui a mis le paquet afin d'encourager la formation et le spectacle, et sur lequel est fondé l'espoir de voir notre football présent à toutes les manifestations de la planète.

 Il reste entendu qu'aux premières frasques constatées, la FAF se doit de réagir, et de réagir sans prendre de gants. Cependant si cette dernière tente de ramener certaines affaires à de simples «motivations», c'est à la Justice de bouger. «On a certes mal lors d'une intervention chirurgicale, mais on se sent nettement mieux ensuite», dit le dicton.