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![]() ![]() ![]() ![]() L'association scientifique et culturelle
Ibn El Baytar de l'université Saad Dahlab a organisé durant deux jours, les 20
et 21 avril courant, son 2ème salon vétérinaire, à la faculté des sciences
agrovétérinaires et biologiques. Outre une exposition à laquelle ont participé
près d'une vingtaine de pharmacies de produits vétérinaires, des éleveurs de
poulet et de bétail et des spécialistes de la filière vétérinaire, plusieurs
communications ont été présentées par des enseignants et des vétérinaires.
Parmi eux nous noterons celles du Dr Triki-yamani qui a parlé du cursus vétérinaire et du pourquoi des modules qui y sont enseignés. Quant au Dr. Sahraoui, enseignante à la faculté des sciences vétérinaires, elle a présenté un état des lieux de la tuberculose bovine qui sévit en Algérie dans une proportion plutôt alarmante puisqu'elle a trouvé que 3,58 % des 7250 bovins qu'elle a suivis présentaient les lésions tuberculeuses, d'autant plus que notre pays a initié un programme ambitieux pour venir à bout de cette zoonose mais «nous n'arrivons même pas à diminuer le nombre de cas» a tenu à préciser le Dr. Sahraoui. Cette maladie est doublement dangereuse car elle se transmet de l'animal à l'homme et de l'homme à l'animal et les analyses pour prouver la présence de la tuberculose sont très coûteuses si nous utilisons le diagnostic moléculaire qui nous donne des résultats sûrs de sa présence ou non. En effet, les souches récoltées pour analyse sont envoyées à l'étranger dans le cadre de protocoles d'accord avec des centres de recherches scientifiques car, même si l'institut Pasteur d'Algérie possède le matériel nécessaire (acquis pour le dépistage chez l'homme) certains composants coûtent trop cher et sont consommés très rapidement. L'aquaculture durable a été le thème abordé par M. Oumouna qui met en garde contre certaines erreurs commises par des pays qui ont développé l'aquaculture mais qui ont vite fait marche arrière car c'était ou bien l'aquaculture qui contribuait à la dégradation de l'environnement ou, au contraire, elle subissait cette dégradation M. Oumouna, qui est enseignant à l'université de Blida et chercheur associé au centre de développement de l'aquaculture et de la pêche de Bou Ismail préconise donc une aquaculture durable qui préserve l'environnement et s'en prémunit. Il rappelle que l'aquaculture pourra pallier au manque de pêche et permettra d'augmenter la quantité de poissons pour la consommation, surtout que l'Algérie possède plus de 1200 km de côtes pour l'aquaculture marine et une immense superficie, tant au Nord qu'au Sud, qui permet le développement de l'aquaculture continentale. D'ailleurs il préconise l'introduction du Tilapia et du poisson-chat qui sont deux espèces de poissons très résistants qui sont d'ailleurs élevés en Chine et en Egypte depuis plus de 4000 ans et très consommés dans certains pays comme les Etats-Unis. Concernant donc l'aquaculture en Algérie, le même spécialiste affirme qu'elle suscite un intérêt certain chez beaucoup d'investisseurs dont certains ont même introduit le Tilapia, mais il met en garde contre le lancement de cette technique sans une étude environnementale sérieuse. Les espèces animales sauvages au niveau du parc national de Chréa ont été un autre thème présenté par le Dr. Djoudi qui a incité les spécialistes à les étudier pour les protéger et en tirer bénéfice, de plusieurs manières. Enfin, c'est le Dr. Ammi qui a parlé du cheval et des différentes races à travers le monde, tout en rappelant que le cheval algérien, principalement le barbe et l'arabe barbe devrait être mieux traité et des solutions trouvées pour sa sauvegarde. |
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