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Ali Mendjeli: Relogement de 650 familles de l'avenue de Roumanie

par A. El Abci

C'est en présence de tous les exécutifs de la wilaya, ainsi que de l'APC, que le transfert des habitants de l'avenue de Roumanie vers leurs nouveaux logements à Ali Mendjeli s'est effectué, hier, sans incident majeur. En effet, la situation contrastait avec celle marquée par des troubles, qui a prévalu deux jours auparavant, lors de l'opération du tirage au sort pour l'affectation des appartements aux 650 familles bénéficiaires de la délocalisation, avec des protestations de familles qui ne figuraient pas sur la lise officielle. Celles-ci, résidentes de l'avenue en question, se considérant «injustement exclues» de la liste des bénéficiaires de logements neufs de la nouvelle ville, avaient bloqué la route au niveau du quartier et empêché ainsi la circulation automobile vers la périphérie de la ville. Il a fallu dépêcher sur place de grands renforts des brigades anti-émeutes pour rétablir la situation.

 Quoi qu'il en soit, de tout cela, rien ne sera remarqué hier lors du transfert des habitants de l'avenue de Roumanie vers leur nouveau lieu de résidence, si ce n'est une présence policière marquée. En tout cas, pendant que les heureux élus s'affairaient à mettre leurs affaires dans les camions mis à disposition par la mairie et de certains privés réquisitionnés pour l'occasion, leurs voisins, amis et parents non concernés par l'opération de délocalisation, réunis en petits groupes les regardaient faire de loin. Quelques-uns d'entre eux, approchés, n'ont pas manqué de faire part de leur désarroi, déplorant que leurs cas ne soient pas pris en compte. Ils s'interrogeaient également sur leur avenir, si les recours qu'ils ont déposés n'aboutissent pas. «Le seul espoir qui nous reste réside dans le résultat des recours. Après, on verra?», ont fait remarquer plusieurs voisins présents sur place et dont le transfert tant attendu n'a pas eu lieu.

 A noter enfin que selon un membre de la commission de ce fameux recours, rencontré sur place, «les contestataires ont 15 jours pour déposer un recours à la daïra, la commission composée de représentants de plusieurs secteurs, wilaya, APC, DAS, etc., ne manquera pas ensuite de passer à la loupe tous les dossiers remis et de trancher ensuite».