Le nombre de démunis identifiés au niveau de la wilaya d'Oran est estimé à 1.931, chiffre établi pas plus loin qu'hier. Ce nombre est celui des cartes délivrées pour les 26 communes que compte la wilaya d'Oran en perspective de l'entrée en vigueur de la contractualisation des relations entres les établissements de santé et les organismes de sécurité sociale (CNAS et CASNOS), ainsi que les services de l'action sociale.

 C'est ce que nous a appris hier Djamel Rahim, directeur de l'action sociale de la wilaya d'Oran, qui précise en outre que pour bénéficier de cette carte, il est exigé la non-affiliation au système de sécurité sociale et d'avoir des revenus inférieurs à 50% du seuil de la pension, à savoir 6.000 dinars. Pour rappel, le chiffre obtenu en 2007 n'a été que de 1.500.

 Le nombre de cartes délivrées reflète-t-il la réalité ? A cette question, notre interlocuteur a répondu par la négative, étant donné que rares sont les véritables démunis qui se présentent devant les commissions mises en place au niveau des communes, alors que de faux démunis postulent à ce statut. Ce goulot d'étranglement demeure entier et, au final c'est l'application des mesures de la contractualisation qui se retrouve retardée, alors que les textes ont été promulgués en 2001. Aussi, M. Rahim explique que les seuls cas enregistrés par les services concernés par cette opération sont ceux qui se présentent au niveau des établissements de santé et qui, n'étant affiliés à aucune caisse d'assurance sociale, se voient obligés, abstraction faite des urgences, de se prendre en charge. Dès lors, le nom est communiqué à la commune de domiciliation qui, après enquête, avise la DAS qui établit la carte de démuni social, remise à son bénéficiaire dans les plus brefs délais.

 Pourtant, les conditions de l'application de cette mesure semblent être réunies avec la mise en place d'un logiciel conçu pour le paiement des actes médicaux, et ce sur la base d'un fichier national élaboré en 2009, ainsi que l'introduction d'un article dans la ventilation des budgets de l'action sociale. M. Rahim extrapole en signalant que, désormais, et pour les autres opérations que pilote sa direction, tel le couffin du ramadhan, les seuls bénéficiaires seront ceux qui sont possesseurs de cette carte. Et si cette perspective devient effective, il sera possible d'entrevoir des aides plus substantielles et de qualité, contrairement à ce qui était de mise auparavant.