Une mise en demeure devrait être prononcée contre une entreprise de bâtiment qui réalise 20 logements sociaux à Béni Ghanem, localité secondaire relevant de la commune de l'Emir Abdelkader, dans la daïra de Béni-Saf. Le maître de l'ouvrage a ordonné son subalterne pour saisir l'entreprise par voie de presse l'informant officiellement de la mise en demeure à son encontre. L'on suppose que les délais de livraison du projet, apparemment dépassés qui sont à l'origine de cette mesure extrême qui veut dire que toutes les étapes précédentes n'ont rien donné ou bien s'agit-il d'une information dite après le passage du wali qui n'était pas content de l'évolution du chantier. L'on s'est intéressé à ce problème mais malheureusement on n'a pas réussi à contacter l'entrepreneur pour connaître sa version et par ricochet les contraintes rencontrées à l'origine du retard jugé inadmissible. En terme de coût, le mètre carré bâti a été évalué à 33.000 DA, un prix unitaire avéré excessif, dans une zone rurale alors qu'en milieu urbain les prix unitaires appliqués varient entre 27000 et 29000 DA/m². En terme de politique générale de coût de logement, les demandeurs en zone rurale doivent bénéficier de facilitations à même de les intéresser à y rester là où ils sont, un moyen de lutter contre l'exode rurale et un axe important de la politique du renouveau agricole rural (RAR). La viabilisation à Béni Ghanem a coûté 19.000.000 DA et a englobé les VRD et l'éclairage public. L'effort consenti par les pouvoirs publics est énorme pour un petit bourg de 1000 âmes environ. Mais d'ores et déjà il y a lieu de penser aux horizons lointains sur ce que va devenir Béni Ghanem en fonction de la projection future réservée à toute la daïra. Région agricole par excellence, Béni Ghanem ne peut qu'évoluer merveilleusement dans ces créneaux, les siens avec bien entendu l'introduction des activités para agricoles et agro alimentaires. Elargir la concertation à la société civile et mouvement associatif est un besoin nécessaire.