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![]() ![]() ![]() ![]() Qu'il vente ou qu'il pleuve,Chaleur ou froid, Ramadan ou pas: toutes les
explications sont toujours là, prêtes à interpréter l'irrationnel. Il s'agit,
bien sûr, de la mercuriale qui flambe sans avertir personne. Il aura suffi de
quelques gouttes de pluie pour noyer le citoyen jusqu'au cou. Les prix frôlent
parfois l'indécence. En effet, la tomate avoisine les 120 dinars
le kilo, les haricots verts à 150 dinars, la pomme de terre à 60 dinars le
kilo, l'oignon à 70 dinars, le petit pois, dont c'est normalement la saison,
entre 140 et 200 DA, selon la qualité. Pour leur part, les poivrons varient
entre 180 et 220 DA le kilo. Pour les fruits de saison, en l'occurrence la
clémentine, son prix ne veut toujours pas baisser en deçà d'une certaine
fourchette, entre 130 et 150 dinars et le citron est à 160 dinars. Mais, la
palme revient à l'ail avec ses 600 DA le kilo. Toutes les explications qui se
veulent rationnelles ne peuvent expliquer cette flambée qui va avec celui des
légumes secs, denrées de base pour les plus démunis, à savoir, les haricots
secs entre 160 dinars et 240 DA le kilo et les lentilles entre 160 et 180 DA.
Et dire qu'il y a à peine une année, ces deux produits ne valaient pas plus de 100 DA le kilo. Seul coin bleu du ciel gris de la mercuriale, le poulet qui tourne autour des 220 DA le kilo. Il est vrai qu'on est loin des 380 DA d'il y a quelques mois. Hier matin, il pleuvait sur Oran, et au niveau des marchés, les citoyens avaient du mal à remplir le couffin du strict nécessaire. Ebahis par les prix affichés, il ne leur restait plus qu'à retenir leur peine, devant les marchands à l'étalage, incapables eux aussi d'expliquer cette hausse vertigineuse. « Le billet de 1.000 dinars ne vaut presque rien et il me faut au moins 6.000 ou 7.000 dinars pour parer à l'essentiel pendant une semaine, et encore », se lamente-on dans les chaumières. Les approximations économiques d'il y a une année qui disaient que 60% du salaire va à la nourriture n'est plus valable au vu des prix actuels. Il en faudrait un salaire intégral voire deux pour pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires. Et que dire de ceux qui n'en disposent d'aucune rentrée d'argent ? Le pouvoir d'achat s'érode, c'est un secret de polichinelle, et à cadence vertigineuse. Est-ce le dinar qui se dévalue, sans qu'on le dise ouvertement ou est-ce la conséquence logique des effets d'annonce induits par l'augmentation du SNMG qui fait croire à une augmentation tangible des salaires. Car la loi de l'offre et de la demande et son implacabilité ne peut expliquer à elle seule cette hausse. |
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