Une exposition de photographies a lieu en ce moment et jusqu'au 24 décembre au Centre culturel français d'Oran. Il s'agit de l'oeuvre d'une jeune artiste du nom de Marielle Chauvin, qui a choisi de donner pour titre à son exposition: «Territoire intime».

 Doctorante en philosophie à l'université de Paris 8, elle prépare actuellement une thèse sur la fiction à l'oeuvre, dans les images fixes. Avec «Territoire intime», elle propose au public oranais toute une série de photographies où elle met en parallèle, sur le même tableau, deux clichés qui semblent, de prime abord, aux antipodes l'un de l'autre, mais qui ont tout de même un certain lien qui les attache : celui du temps et de l'espace. «Il s'agit de nombreuses connexions, affirme-t-elle, intermédiaires entre un geste à un moment donné dans le temps, et un espace, un lieu dans lequel cette gestualité prend corps». Selon elle, les «territoires intimes» sont des intermèdes, ou sinon «des inter-zones où l'autoportrait se fait acte plus que représentation». Aussi, à la contemplation de ces tableaux, le public aura le loisir d'apprécier deux photographies, l'une prise dans une quelconque maison et par laquelle on peut lire, à titre d'exemple, la situation d'une vie de famille tout ce qu'il y a de plus banal; et l'autre, prise de loin, représente un paysage naturel. Et Marielle Chauvin réussit ce tour de force de joindre les deux clichés et de laisser le soin au public de «deviner» le rapport entre eux.

 C'est précisément en 1999 qu'elle s'initie à l'art de la photographie, ceci en découvrant la photographie argentine, grâce à une certaine Aurore de Sousa, qui l'aide dans l'élaboration d'un journal photographique, «Cartographie d'une errance providentielle». Elle poursuit ensuite ses recherches à l'Ecole nationale supérieure des Arts visuels de la chambre à Bruxelles et, chemin faisant, elle découvre son penchant pour la philosophie sous l'égide de Jean-Pierre Cometti. En novembre 2007, elle participe au 1er Atelier international de la photographie à l'initiative de CFP Bamako et de l'atelier contraste de Bruxelles. C'est donc lors de cette rencontre internationale qu'elle présente la série «La vie est ailleurs». Enfin, il est à noter qu'elle est déjà à son troisième séjour à Oran.