
L'occupation illicite des espaces publics par les revendeurs de matériaux
de construction, au niveau de certains quartiers d'Es-Sénia, n'a pas été sans
susciter la colère de centaines d'habitants de la commune. Pour inciter les
plus hauts responsables de la wilaya à réagir et mettre un terme à ce phénomène
qui prend de l'ampleur, les comités de quartiers des cités 20, 30 et 60
Logements de Haï Mohamed Boudiaf (Kara 1) viennent d'adresser une
correspondance au wali d'Oran, accompagnée d'une pétition signée par le
habitants. Selon les représentants des habitants, qui se sont déplacés au siège
de notre rédaction, cette correspondance a été adressée au wali, lui demandant
d'intervenir pour régler les problèmes liés à la détérioration de
l'environnement au niveau de ces cités. «Nous sommes confrontés à deux
problèmes, celui de la décharge publique en plein centre urbain et celui lié à
l'occupation illicite des trottoirs et terrains communaux par les revendeurs de
matériaux de construction», lit-on dans cette correspondance. Selon les membres
des comités de quartier, en dépit de plusieurs appels des citoyens pour le
transfert de la décharge implantée à moins de 20 mètres du nouveau CEM, rien
n'a été fait. «Pire encore, nous constatons que cette décharge est maintenue,
car les services de l'APC viennent régulièrement la nettoyer, un abri pour
contenir les ordures a été construit, les services de nettoiement viennent
régulièrement déverser les ordures, etc...», souligne un membre du comité de
quartier. Ce dernier indique, par ailleurs, que l'activité de revente de
matériaux de construction a pris de l'ampleur et certains utilisent leurs
garages comme prétexte pour déposer leurs produits sur les trottoirs
avoisinants. D'autres ont carrément squattés ces terrains pour y déposer toute
sorte de produits, notamment du sable, du gravât, des briques, du parpaing, de
l'acier, etc. «Cette activité nous cause d'énormes problèmes de pollution.
Outre la poussière et la fumée des camions, nous sommes confrontés au problème
de la présence quotidienne des grands camions, des charrettes, des engins de
manutention. Les risques d'accident sont omniprésents.
Cette situation affecte aussi les
autres activités et commerces, notamment les pharmacies, les médecins, les
chirurgiens dentistes... qui pensent à quitter les lieux », assurent les
représentants des habitants. Ces derniers affirment qu'ils n'ont cessé
d'interpeller les services concernés depuis 2007, mais jusqu'à présent rien n'a
changé. «A notre avis, ce problème peut être réglé à travers la récupération
des terrains squattés et l'interdiction par arrêté de l'utilisation des
trottoirs comme dépôts», ajoutent les mêmes interlocuteurs. Pour conclure, les
représentants des comités de quartier affirment qu'ils n'ont aujourd'hui
d'autres espoirs qu'une intervention personnelle du wali pour mettre un terme à
leur calvaire.