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![]() ![]() ![]() ![]() Faudrait-il lancer un second projet
d'emploi rural au titre du quinquennat 2010-2014 ? Quels sont les motifs
pressants et déterminants sur les plans aussi bien socioéconomiques et
professionnels qu'environnementaux, qui s'imposent d'eux-mêmes et dictent la
nécessité d'initier un tel projet d'envergure pluriannuelle ?
Ces deux grandes questions s'imbriquent et s'enchevêtrent mais autorisent des observateurs à poser d'autres de même dimension et de portée égale. Les critères de choix existent pour la wilaya de Aïn-Témouchent car le rapport final du projet PER, premier établi sur la base de l'étude du BNEDER, est favorable pour lancer un PER-bis à Aïn-Témouchent et s'inscrit sur la continuité du premier pour élaguer les disparités au niveau des zones adaptées et concernées non ciblées et qui disposent des potentialités à revaloriser et promouvoir. Les objectifs globaux visent en premier, pour le second PER, la création d'emplois en milieu rural à l'aide d'activités à haute intensité de main-d'oeuvre, à la mise en oeuvre d'instruments favorisant l'approche participative de la population dans les zones à promouvoir, à faire valoir les capacités de la femme rurale appelée à jouer un rôle déterminant pour développer les activités qui sont les siennes et à vulgariser les nouvelles techniques de production visant l'autosuffisance et la création de richesses propres. Cette optique demeure un axe déterminant et une vision globale du secteur des forêts, promoteur du PER. Les zones de montagne, son domaine et le cheval de bataille du PER-bis, focalisant à coup sûr les efforts de tout un environnement appelé à contribuer dans la mise en oeuvre du programme, car cet espace pose une véritable problématique nécessitant une prise de conscience sur le danger des inondations par les crues et ce qu'elles génèrent comme dégâts dévastateurs en aval des agglomérations, aux terres, aux biens, à l'agriculture, à l'élevage et aux infrastructures de base. Devant oeuvrer ensemble avec les forêts, le secteur de l'eau a dégagé 5 milliards de dinars pour lutter contre les inondations au niveau des localités non touchées par le PER.I, alors que le second doit impérativement (s'il est inscrit) projeter des grands aménagements pour lutter sérieusement contre ce phénomène cyclique. Inscrivant les actions forestières à développer à l'intérieur de trois grands périmètres (les monts de Tessala, les monts des Traras orientaux et le massif de Bouzedjar), le secteur des forêts de la wilaya de Aïn-Témouchent est conscient que les contraintes qu'il confronte et qu'il doit affronter son liées principalement aux caractéristiques socioéconomiques, géomorphologiques, climatiques et édaphiques de ces zones. Le tout est marqué par une faible densité démographique, due certainement à la fragilité écologique, la nature juridique des terres et l'exode forcé durant la décennie noire. Rompre avec la politique du saupoudrage est une vision juste mais demande des décisions courageuses, car les trois grands périmètres totalisent environ 100.000 ha et sont institués en cadre territorial devant assurer la complémentarité des actions entreprises. Une monnaie a de la valeur parce qu'elle est représentative grâce à ses deux faces qui la distinguent. Et le monde rural doit évoluer avec ses deux composantes aux activités complémentaires, l'homme et la femme. Et sans la seconde, l'évolution ne peut qu'être tronquée. La promotion de la femme rurale doit être vue sous l'angle d'égal à égal vis-à-vis de l'homme. Pour l'heure, un véritable combat s'opère et la femme rurale ne veut pas jouer le second rôle. Limiter son champ d'action aux machines à broder, à coudre, à l'élevage de poules ou de quelques chèvres est une vision courte venant d'horizons décisionnels et de niveaux exécutifs de mentalités rétrogrades. |
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