La question de boulangeries qui malgré les interdits et les risques sur la santé publique continuent de fabriquer du pain avec des fours qui contiennent de l'amiante, reste d'actualité.

 Selon le coordinateur de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à l'échelon de la wilaya de Constantine, Amar Boutamine, interrogé sur cette situation pour le moins inquiétante, «il existe environ une douzaine de boulangeries fonctionnant avec des fours rotatifs, qui ont été mises en cause dans les discussions des citoyens en soulevant le problème afférent à l'amiante et à ses conséquences sur la santé publique».

 D'après notre interlocuteur, «il s'agit d'une proportion insignifiante, approximativement de 1% par rapport aux 552 boulangeries qui existent dans la wilaya du vieux rocher et dont 341 sont effectivement actives». Et M. Boutamine de préciser que cette douzaine d'établissements au maximum fonctionnant avec cette méthode de cuisson en étaient équipés avant la décision de leur interdiction à l'importation. Pour ce qui a trait aux mesures de leur conversion, le responsable local de l'UGCAA affirme que les «boulangers concernés sont pour le moment dans l'incapacité de s'équiper en matériel exempt d'amiante, étant donné que cette profession ne nourrit plus son homme, d'une part, et que les pouvoirs publics jusqu'à maintenant ne montrent aucune disposition à accorder des subventions ou des aides en la matière, d'autre part».

 Questionné sur le sujet, le service chargé du dossier à la direction de wilaya du commerce fait savoir «qu'il y a près d'un mois environ, et à la suite de déclarations à la radio de ce même représentant des commerçants, une enquête a été déclenchée en direction de boulangeries travaillant encore avec cette catégorie de fours rotatifs et les résultats de notre enquête ont été négatifs, puisque tous les boulangers fabriquant du pain utilisant encore ces fameux fours nous ont présenté des documents et des certificats de conformité avec la réglementation en vigueur».