Quand le besoin se fait sentir expressément et constitue une question de subsistance qui marque l'urgence pour subvenir, les choses en rapport avec la sécurité, la santé publique, l'hygiène, la prévention et d'éventuels dangers pouvant surgir par mégarde ou par inadvertance ne sont plus prises en considération et avec le soin et la rigueur qu'il faut par tous ceux vivant des situations de ce genre. Le plus souvent, ça apparaît pour certains comme étant un mode de vie, de comportement ou parfois comme une manière de mener sa vie en rapport avec le rang social.

 Mais quand un drame arrive subitement et ramène avec lui un lot de malheurs, de douleurs et de peine, les langues se délient et commencent à commenter ce qui est licite de ce qui est illicite et à poser des questions pourquoi les choses sont devenues ainsi.

Ce vendredi, à la sortie nord de Hammam Bou Hadjar, en direction de la localité secondaire de Aïn El-Beïda, relevant de la commune de la cité des bains, un terrible et dramatique accident de la circulation est survenu aux environs de 10h40. Ce jour-là se tenait le souk hebdomadaire de Hammam Bou Hadjar. Une charrette tractée par un âne et une voiture de marque Peugeot 206 se sont télescopées. Lors de notre passage à l'endroit précis de l'accident, la gendarmerie était sur les lieux en train de terminer l'enquête et faciliter la circulation. Sur-le-champ l'âne était raide mort, son corps jonchant les abords de la chaussée. La Peugeot 206 a été endommagée sur la partie avant. Selon un agent de la protection civile qu'on a joint par téléphone, la seule victime à déplorer est l'âne, le gagne-pain du monsieur, qui a réussi, en toute vraisemblance, à éviter le pire. Quant aux occupants de la 206, leur vie n'est pas en danger, fait-on savoir auprès de la même source d'information. Quand le besoin se fait sentir en toute urgence, ce qui est régle et norme est relégué en deuxième, voire troisième position pour celui qui cherche avidement à subvenir pour subsister.