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Aïn Témouchent: 16% des voyageurs préfèrent le train

par Belhadri Boualem

«Que représente le taux des usagers voyageant par train assurant la liaison Aïn Témouchent-Oran via El-Amria, Hassi El-Ghalla, El-Malah et Chaâbet El-Leham par rapport à celui des voyageurs empruntant les autres moyens (taxis et bus) ?», se demandait avec insistance M. Amar Tou, ministre des Transports, lors d'une escale faite à l'une des gares des villes intermédiaires citées ci-dessus. «Moins de 800 voyageurs par jour», lui répondait une autorité chargée du secteur tout en précisant que le train effectue journellement 4 rotations. «Et par route ?», enchaîne-t-il. «Environ 5.000 voyageurs par jour», dit la même autorité.

Tout compte fait, cela représente 16% en se référant aux chiffres donnés sur-le-champ sans se baser sur de réelles statistiques. Le ministre Tou ne s'attendait pas à cette réalité cruelle qui en dit long et qui choque en terme de statistiques et ayant des retombées néfastes sur le développement économique du transport ferroviaire. Les observateurs qui ont assisté à la discussion pouvaient constater que les réponses fournies au représentant du gouvernement faisaient mal, très mal aux responsables de la SNCF, en l'occurrence les DG et DRO qui de temps à autre trouvaient de la peine pour trouver les motifs convaincants pouvant donner des significations à ces disparités cruelles.

Comment balancer tout ce monde, qui prend beaucoup de risque en voyageant par taxi ou bus, vers le train ? Telle est l'interrogation, la vraie, qui taraude les esprits et interpelle les responsables du secteur et de la SNCF. La réponse est simple: fournir de meilleures prestations de service, mettre le train à la disponibilité des usagers à longueur de journée avec des prix raisonnés mais surtout concurrentiels. Que doit faire en premier la SNCF pour y arriver ? Telle est la question essentielle que l'observateur pose et pour laquelle il doit voir les choses prendre le chemin de l'innovation et la rénovation, deux éléments de base devant marcher ensemble.

Les élus des deux chambres et ceux de l'APW sont interpellés aussi face à leur responsabilité et doivent retourner la balle se trouvant actuellement dans leur champ d'action dans le vrai camp car le ministre Tou ne les a pas épargnés de sévères critiques non pas en leur absence mais en leur présence. C'est bien de voir de temps en temps des réactions non pas à des fins partisanes mais pour crédibiliser l'Etat et faire valoir l'Etat de droit dans le seul but l'intérêt général et de la nation.