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Les chauffeurs de taxi pensent unir leurs syndicats

par A. Zerzouri

Réunis jeudi dernier au siège de l'UGCAA à Constantine, les chauffeurs de taxi ont soulevé, parfois avec colère et dépit, leurs préoccupations majeures, tout en prévoyant de lancer des bases solides dans le cadre de la réorganisation de la profession, notamment la représentativité syndicale. Les deux concepts étant «intimement liés», comme l'ont souligné les intervenants lors des débats, les chauffeurs de taxi accordent désormais une importance capitale à un éventuel regroupement massif, voire de la majorité des 5.000 professionnels qui sillonnent la ville, autour d'un seul et unique représentant légal pour défendre leur cause avec toute la force recommandée, « au lieu d'oeuvrer en rangs dispersés pour un but unique». Leurs arguments se rattachent à l'enlisement du chauffeur de taxi, souvent sans grande protection malgré le foisonnement de représentations, dans des problèmes insurmontables, tels «le coût élevé de la location des licences de taxis, l'absence de stations-services, la pression exercée par les services de sécurité de la voie publique lors du stationnement des chauffeurs de taxi pour prendre (ou faire descendre) le client, ainsi que le règlement, ou le plaidoyer inaudible, pour un effacement des dettes cumulées auprès des impôts, et autres charges sociales».

L'on retiendra aussi le principe «d'instaurer une commission de discipline pour traiter les affaires de dépassements commis par certains chauffeurs de taxi qui portent atteinte à la notoriété de la profession». La mission principale qui incombe aux chauffeurs de taxi présents lors de la rencontre de ce jeudi dernier, notamment ceux qui bénéficient parmi eux d'une très bonne crédibilité auprès des gens de la corporation, consiste à lancer une opération de sensibilisation pour une mobilisation générale autour du bureau affilié à l'UGCAA. «Notre but n'est pas de nous opposer à d'autres organisations, ou associations, en activité dans ce créneau, mais nous voulons mener notre lutte syndicale dans un cadre adéquat, pour mieux nous faire entendre par nos interlocuteurs administratifs», soulignent des chauffeurs de taxi engagés dans cette entreprise.