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![]() ![]() ![]() Menasra, chef de file des dissidents du MSP: «Réunir toutes les conditions pour obtenir notre agrément»
par Djamel Belaïfa ![]() Le «Madjliss echoura» du Mouvement pour la prédication et le changement
se réunira au courant du mois prochain pour trancher sur la question liée aux
modalités du dépôt d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur. C'est ce qu'a
annoncé hier à Oran, le chef de file des dissidents du MSP, M. Abdelmadjid
Menasra, lors d'un point de presse tenu au siège de la permanence du député
Allouche Amine. «Parti politique ou association, c'est au Madjliss echoura de
décider», indique M. Menasra.
Il a en outre affirmé que l'opération de structuration du nouveau mouvement devrait s'achever au plus tard dans les deux semaines à venir. «Nous sommes à un stade très avancé de l'opération», assure le même interlocuteur. Sans toutefois vouloir s'étaler sur les véritables raisons qui sont à l'origine de la dissension, M. Menasra se contentera de dire qu'il s'agit de convergences dans les idées et les principes, précisant au passage que le MSP a «complètement dévié de la ligne de feu Mahfoud Nahnah». «Il y a eu différend, et une fois que nous avons pris la décision de quitter le MSP, pour nous, ce différend est clos», ajoute M. Menasra. Le divorce étant définitivement consommé avec le MSP, Menasra tiendra à préciser, qu'il ne s'agit nullement d'un conflit de personnes et moins encore de leadership. «Il n'est pas dans les principes des fondateurs de ce nouveau mouvement de revenir sur des détails que l'opinion publique connaît. Toutefois les proportions qu'a prises cette dissension reflètent amplement le malaise qui couvait au sein du MSP et confirment le fait qu'il ne s'agit nullement de divergences personnelles. Nous avons décidé de poursuivre sur le chemin tracé par feu Nahnah et de continuer le combat contre l'extrémisme de quelque bord que ce soit», ajoute le même intervenant. A une question sur l'éventualité d'un rejet de leur demande d'agrément, Menasra a rappelé qu'en application de la loi, on ne peut refuser un agrément à un parti qui répond aux critères exigés. «Nous veillerons au respect de la loi et à réunir toutes les conditions qui nous permettront d'obtenir cet agrément, nous espérons seulement que le ministère de l'Intérieur applique la loi», dit M. Menasra qui affirme ne pas avoir eu de garantie de quelque personne que ce soit. «Notre seule garantie, c'est la loi, il se pourrait que le ministère retarde l'échéance, mais je ne pense pas qu'il puisse nous refuser l'agrément si nous répondons à tous les critères exigés», assure le même interlocuteur qui a démenti les informations ayant fait état d'une rencontre avec le ministre de l'Intérieur. «Nous n'avons à aucun moment rencontré M. Zerhouni», ajoute M. Menasra. Abordant la question liée aux chiffres avancés par les responsables du MSP, quant au cadres et militants ayant rejoint le nouveau mouvement, le chef de file des dissidents a indiqué que la réalité contredit tout ce qui a été dit. «L'opinion publique n'est pas dupe et chacun connaît la saignée que connaît actuellement le MSP et le nombre de cadres qui rallient le mouvement chaque jour. Nous n'avons aucunement l'intention d'entrer dans une polémique stérile, et nous n'avons aucune intention de détruire le MSP qui est un mouvement que nous respectons et auquel nous souhaitons tout le bien. Je tiens à réitérer que le différend est clos», déclare M. Menasra. Concernant les relations du nouveau mouvement avec l'international islamiste, notamment le mouvement des Frères musulmans, le même conférencier a indiqué que le défunt Mahfoud Nahnah entretenait de bonnes relations avec de nombreuses organisations à l'étranger, à l'instar du mouvement des Frères musulmans et d'autres organisations, y compris chrétiennes. «Nous aspirons à préserver ces relations et à les approfondir. Au Liban, par exemple, nous avons des relations avec des mouvement sunnites, chiites et chrétiens», souligne-t-il. Avant d'affirmer que son mouvement n'a aucune intention de faire partie du gouvernement, indiquant que la priorité est accordée à la structuration du nouveau mouvement. «Nous n'avons aucunement l'intention de faire partie du gouvernement ni d'appeler les ministres à rejoindre notre mouvement», assure M. Menasra. Pour conclure, le conférencier a donné un bref aperçu sur le programme d'action de son mouvement, rappelant qu'il accordait une grande importance à la société, à la prédication, à la formation, etc. des priorités à mettre en application en urgence et qui sont des points «parmi d'autres» de discorde avec le MSP. M. Menasra a procédé hier à l'installation du Madjliss echoura de la wilaya d'Oran, présidé par M. Azeddine Bendi, et le bureau de wilaya, présidé par le Dr Othmane Rahmani. |
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