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![]() ![]() ![]() ![]() Sous l'égide du président du Mouvement de la société civile (MNSC) et des
membres de son bureau national, des présidents de comités de quartiers, des
syndicalistes et autres animateurs d'organisations culturelles de la wilaya de
Constantine, il a été débattu hier, au centre Ben Badis, de la position que
doit prendre ce mouvement en prévision des élections présidentielles d'avril
prochain.
A l'ordre du jour, figurait la sensibilisation des citoyens sur la nécessité d'aller voter le jour J, ainsi que de la parade à adopter face aux appels au boycott, ce qui n'a pas manqué de faire réagir certains des présidents de comités de quartiers « qui se sont interrogés sur le rôle politique qu'on leur attribue alors qu'ils sont censés être des ONG et apolitiques ». Ainsi, l'objectif de la rencontre, pour reprendre le raccourci utilisé par un des cadres du MNSC, à savoir « comment se présenter aux urnes le 9 avril prochain avec le maximum d'électeurs ralliés à la cause », n'est pas passé comme une lettre à la poste auprès de quelques représentants de cette société civile. Ces « contestataires » estiment que c'est en quelque sorte en considération de leur poids et de leur crédibilité auprès de la population que l'on veut leur faire tenir ce rôle. Ils veulent plutôt aller encore plus loin et aborder d'autres points et instaurer un débat. Ainsi, un représentant d'une association culturelle universitaire évoquera le problème du «boycott», «phénomène qui, d'après lui, n'existe pas en Algérie. Et de poursuivre : «Pour qu'il y ait mouvement de boycott, il faut que ceux qui le prônent soient d'un poids à peu près équivalent à celui des partisans de la participation». Et de préciser : «En fait, ce qu'il y a, c'est que si le citoyen s'abstient de s'exprimer par le moyen de l'urne, c'est pour plusieurs raisons, surtout le peu de confiance que l'électeur a dans les changements que lui promettent les urnes». Le président du Mouvement de la société civile, Yacine Merkichi, dans sa réponse à cette réaction « inattendue », tout en donnant raison aux contestataires sur bien des points soulevés, a déclaré « qu'en Algérie, la société civile n'existe pas en vérité, il s'agit plus particulièrement de la construire. Et pour ce faire, l'union de toutes les associations est nécessaire, constituant même la clé de voûte de cette édification, surtout que les circonstances présentes s'y prêtent. Les élections d'avril sont dans un mois et le Président-candidat sortant veut en faire un quinquennat du retour de la confiance et de l'émergence d'une réelle société civile pour peser d'un poids suffisant dans les décisions. Aussi, l'opportunité n'est pas à rater pour faire montre d'une union sans faille pour en précipiter l'avènement, au-delà de ses difficultés et insuffisances actuelles », souligne M. Merkichi. |
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