M. Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était à Relizane, jeudi dernier, pour l'inauguration de l'université Ahmed Francis. Un rêve nourri, deux décennies durant, par bien des intellectuels de la ville, aujourd'hui concrétisé et extensible à souhaits.

Matinal, le ministre que l'on disait malade, était là, jovial, tonique, marquant une première halte à Bormadia, nouvelle ville de Relizane pour l'inauguration du pôle universitaire dont les premières structures pédagogiques et résidentielles l'ont bien ébahi. En effet, il ne cessait de répéter, lors de son point de presse: «ce que j'ai vu ce matin est un exemple de ce que peuvent les démembrements de l'Etat, concourant pour un même projet». Là le ministre faisait allusion aux travaux de viabilisation du site coordonnés par le wali, au quotidien. Et ce, au lendemain de la finition de l'oeuvre tout en escaliers de Chinois dont le métier n'est plus à présenter, mais à imiter. Et là-dessus, la direction des Forêts est à féliciter, réalisant que les espaces de descente de la colline qui abrite les édifices universitaires, en marches et contremarches répugnaient les regards des puristes; il fallait donc, inventer ces jardins en cascades fleuris et gazonnés qui ont envoûté, en premier le ministre. Très séduit ce dernier aura remarqué qu'en plus des taux de réussite actuels de la wilaya au baccalauréat, la grande réussite de l'exécutif de M. Boukarabila, wali, est d'avoir prévu quelques dizaines d'hectares supplémentaires pour l'assiette du projet, dès lors extensible et compact. En effet, tout y est: salle de cours, amphithéâtre, bibliothèque, campus et réfectoires. La 2e halte a mené le ministre à Relizane-ouest où a été réalisée, voilà 5 ans, l'annexe universitaire, un grand lycée dont quelques députés se disaient refuser d'y inscrire leurs enfants pour des diplômes de «bricolage» mais qui s'avère, aujourd'hui, être un véritable socle sur lequel s'est appuyé le rêve d'un pôle universitaire.

M. Harraoubia aura également atteri à l'hôtel «Mina» pour un déjeuner se prêtant aussitôt à un point de presse très convivial.