
Le président de l'Académie de la société
civile algérienne (ASCA), Ahmed Chena, a violemment dénoncé jeudi à Tlemcen,
les «donneurs de leçons» en matière de droits de l'Homme, faisant allusion à
certaines organisations non-gouvernementales internationales et au système
international (officiel) qui font régulièrement état de violations des droits
de l'Homme et des libertés au Darfour (Soudan), Tibet (Chine), Colombie,
Combodge, Cuba, Ouzbékistan, Irak, Iran, etc. «Les droits de l'Homme perdent
leur universalité et leur dimension humaine chaque fois que se trouve bafoué le
droit à la vie, en n'importe quel endroit du globe, et lorsque des crimes
contre l'humanité sont perpétrés par des Etats dont l'arrogance et l'impunité
ne s'expliquent que par le soutien qu'ils reçoivent des Etats-Unis et de
certains pays d'Europe», a-t-il déclaré à l'occasion de la conférence nationale
sur «les organisations de la société civile et l'édification de l'Etat», tenue
à la maison de la Culture «Abdelkader Alloula».
Le président de l'ASCA, qui n'a pas gardé
sa langue dans sa poche, s'est demandé pourquoi le système international
(officiel), organisations non-gouvernementales internationales et les Nations
unies, ignorent les souffrances du peuple palestinien et pourquoi elles
semblent bien plus sensibles à la souffrance pour d'autres. Il a ainsi fustigé
les «puissances hégémoniques» qui «imposent leurs politiques d'exclusion dans
les mécanismes internationaux, y compris au Conseil de sécurité» de l'ONU dans
une référence à Washington et à Londres. Le président de l'ASCA, M.Ahmed Chena,
a également exprimé la solidarité de son académie avec le peuple palestinien de
Gaza, et fait part de sa vive préoccupation devant la situation très grave à
Gaza. «Le peuple palestinien a besoin de l'union patriotique la plus large de
ses forces, autour d'un programme de résistance et de lutte pour l'instauration
d'un Etat palestinien démocratique». Avant de conclure, il a annoncé à
l'assistance que l'Académie de la société civile algérienne poursuivra en
justice les autorités israéliennes pour «crimes de guerre» afin, dit-il, «de
promouvoir le droit international humanitaire et les droits de l'Homme et
renforcer la paix et la sécurité.