
L'annonce, dernièrement à partir de Mostaganem, de l'uniformisation du
port du tablier dans les établissements scolaires, par le ministre de
l'Education, a suscité un intéressement certain dans le milieu de la confection
et de la bonneterie. Et en raison de l'importance du nombre d'élèves, plus de 8
millions d'écoliers, collégiens, lycéens. Mais il y a aussi de l'appréhension
chez les industriels de la confection, si l'on croit la réaction de certains
opérateurs qui disent être pris de court par cette décision, annoncée tardivement
ce début de janvier 2009.
Agissant de concert et impliquant des représentants régionaux de la
Chambre de commerce et de l'industrie, les industriels à Guelma ont tenté de
s'y préparer, mais se sont retrouvés face à un déficit alarmant de la matière
première, notamment pour le tissu de couleur noire et rose. Dans ce cas
d'espèce, et dès lors que ces opérateurs ne disposent pas de cinq mois
d'activité (de février à juin) suivie de la rupture estivale des congés légaux
(juillet-août), et considérant les lenteurs dans le traitement des dossiers
d'importation de la matière première qui obéissent à des mesures procédurales
pouvant s'étaler au-delà du minimum de 180 jours, les industriels de Guelma ont
tenu à confirmer leur incapacité à pouvoir accompagner cette action et
manifestent leur crainte de rater la satisfaction de la demande en temps voulu.
Le département ministériel de Mr Benbouzid, qui a inscrit l'application de
cette décision à partir de la prochaine rentrée scolaire, aurait, selon les
concernés, dû la rendre publique dans des délais plus judicieux permettant aux
secteurs concernés de s'y préparer et favoriser ainsi une réussite de sa
concrétisation sans désagrément ni surprise. Pour les industriels de la
confection, les parents d'élèves seront fatalement orientés vers le tablier
«made in» au prix exorbitant et à la qualité parfois douteuse. Soucieux de la
bonne faisabilité de l'opération qui se profile et se sentant engagés dans
toutes les actions de l'effort national de construction participative sans
exclusion, les industriels de la confection se sont adressés au ministère de
l'Education dans une requête sollicitant le report de cette décision et
d'étudier la possibilité de différer sa mise en application pour la rentrée
scolaire 2010/11.