Le temps s'écoulant avec le déboulé en cascade des événements parfois inattendus, l'Europe perd-elle pied ? Sa situation timorée après l'élection de Donald Trump a l'air d'indiquer et de confirmer qu'elle n'est pas dans le confort qu'elle semble régulièrement revendiquer.

Le placardage de sa prétendue avancée économique et politique a d'abord été amoché par le Brexit perdant un allié qui lui a tourné le dos pour mieux se rapprocher des Américains. Le reste a suivi pour tracer la piste des déconvenues.

Elle est aujourd'hui prise en sandwich entre un trio de puissances, Chine-Russie-USA, se rendant compte épisodiquement que des repères civilisationnels qu'elle a nourris au cours d'une longue histoire sont en passe de lui filer entre les doigts. Berceau incontestable d'une modernité par endroits effilochée par ses longues aventures colonialistes et d'un savoir-faire qu'elle a légué au monde entier, elle garde la manie historique de trébucher.

Avec les souverainismes naissants partout ailleurs, et le retour des nationalismes en son sein, elle est appelée encore une fois à dissiper les diversions de ses propres Etats menant ses volontés d'union vers l'épuisement.

La fatidique crise économique mondiale est venue lever le couvercle qui cachait les tares d'une civilisation dont elle a été la mère nourricière.

La nouvelle ère exige que son désarroi promu à l'élargissement soit dû à son enfantement. Le paradoxe veut que la prospère Amérique ait l'Europe pour origine génétique. Les histoires de taxes douanières et leurs tintamarres ne sont-ils pas finalement que des effets boumerang pour que les grands rites et les us des peuples s'effacent pour qu'une nouvelle civilisation naisse.

La floraison de la plupart des événements importants du moment l'atteste. Tous ont immanquablement des liens manifestes.

Les grands remous qui secouent le monde de l'heure ne sont probablement que des hoquets d'une histoire qui se répète.