Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le choc persistant du Covid-19

par Abdelkrim Zerzouri

Cinq ans après son apparition à Wuhan, en Chine, le coronavirus SARS Cov2 (Covid-19) revient semer l'inquiétude, et frapper les esprits d'une façon brutale à travers la médiatisation d'une nouvelle épidémie en Chine, présentée précipitamment plus dangereuse que celle que le monde avait connue à partir de décembre 2019 et les trois ou quatre années qui suivirent (la fin de l'urgence sanitaire mondiale déclarée, en mai 2023, par l'OMS). Heureusement, il n'en est rien. Il ne s'agit que de fake news à travers lesquels certains internautes cherchent à créer le buzz en recourant au sensationnel, et qu'importe pour eux qu'il soit vrai ou faux.

Une virologue chinoise a bien alerté sur la possibilité d'une autre épidémie, mais seulement dans le cas où le rôle des virologues dans la veille contre l'apparition de nouvelles maladies n'est pas tenu. Des propos mal interprétés ou sciemment déformés qui ont secoué le monde durant quelques jours.

Des publications à propos de cette nouvelle épidémie sur les réseaux sociaux (X, Instagram ou TikTok) ont été vues plus de six millions de fois, montrant combien l'humanité est restée marquée par la pandémie du Covid-19 qui a provoqué le décès de plus de 7 millions de personnes et causé des dégâts incommensurables dans la sphère économique mondiale. Un bon signe pour que ces moments difficiles ne tombent pas dans l'oubli.

Cette vague d'une pure intox qui a déferlé sur les réseaux sociaux coïncide avec la demande de l'OMS à la Chine concernant le partage des informations sur le Covid-19, et ce à l'occasion du cinquième anniversaire. » Nous continuons d'appeler la Chine à partager les données et l'accès à ces données afin que nous puissions comprendre les origines du Covid-19", a écrit l'OMS le 30 décembre dernier, soulignant que »sans transparence, partage et coopération entre les pays, le monde ne peut pas prévenir et se préparer de manière adéquate aux futures épidémies et pandémies».

Le gouvernement chinois a immédiatement répondu par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui a affirmé, le 31 décembre, qu'il y a cinq ans, la Chine a immédiatement partagé avec l'OMS et la communauté internationale, sans aucune restriction, les informations sur l'épidémie et la séquence du gène du virus, apportant ainsi une énorme contribution au travail de lutte contre la pandémie.

Donc, que cela soit par le biais de l'intox ou des voies officielles, le cinquième anniversaire de l'apparition du Covid-19 a fait parler de lui. Et, il faut surtout retenir cette déclaration de la virologue chinoise, qui a identifié le coronavirus en Chine, relevant que les virus inconnus que nous avons découverts ne sont que le sommet de l'iceberg. Comment l'humanité fera-t-elle face à une nouvelle épidémie ?

Les leçons du Covid-19 sont, certes, très précieuses, mais il faut bien apprendre des virus dangereux qui restent encore inconnus afin de les combattre dès leur apparition, comme le recommandent les experts.