C'est une guerre qui n'a pas son pareil dans les annales de l'histoire, marquée par des attaques et des contre-attaques qui prennent fin dans un temps très court.

De temps à autre, donc, Israël lance des raids aériens contre l'Iran. Et vice-versa. Avec entre les attaques et les contre-attaques une phase de calme avant la tempête, où les deux belligérants s'engagent dans les menaces de représailles, qui sont mises à exécution quelques jours après, en tentant de tirer profit de l'effet de surprise, alors qu'en réalité, il n'y a aucune surprise dans le fait d'exécuter un plan attendu par la partie adverse.

Ainsi, après les attaques iraniennes contre Israël au début du mois en cours, en réponse à une précédente attaque israélienne ciblant le chef du Hamas, Ismaïl Hennaya, qui se trouvait à Téhéran, Israël n'a pas laissé passer plus d'un mois pour mettre à exécution ses menaces, en lançant dans la nuit du vendredi à samedi des raids contre l'Iran, ciblant des sites militaires de fabrication de missiles, des batteries sol-air et d'autres systèmes aériens, selon l'armée sioniste, qui a parlé de frappes « précises et ciblées », et en prenant soin de préciser que les raids ont pris fin. L'Iran a minimisé les effets des frappes en question, faisant état de « dégâts limités ». Non sans faire valoir le « devoir de se défendre ». L'Iran avait assuré, avant même cette attaque israélienne, qu'il ne resterait pas les bras croisés en cas de frappes israéliennes, et il faut s'attendre à une réponse appropriée de sa part.

Des spécialistes estiment que l'entité sioniste applique sciemment une stratégie de la confrontation limitée ou mesurée, qui vise un affaiblissement de l'Iran sans provoquer une guerre totale à travers l'escalade immédiate.

Parce qu'on sait pertinemment que les capacités militaires iraniennes peuvent causer des dégâts énormes si on allait avec lui vers une guerre totale et immédiate. Israël cherche à affaiblir l'Iran. Avec ce qui se passe à Ghaza, au Liban, en Irak et en Syrie, Israël mène une guerre sur plusieurs fronts.

Réduire les capacités des ripostes militaires iraniennes semble être la stratégie adoptée par Israël tout au long de ces deux ou trois dernières années, soit bien avant son engagement dans la guerre à Ghaza.