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Dans la
conjoncture économique actuelle, il était légitime et indispensable d'accorder
un intérêt fondamental à l'activité commerciale nationale. Cette priorité
décidée par le chef de l'État est mise au diapason avec les toutes premières
préoccupations de la population engluée qu'elle était dans une économie de
bazar, hier encore presque érigée en culture nationale. L'infantilisme incrusté
au cœur des échanges dans la consommation avait ouvert la porte à une profusion
de magouilles où les responsabilités étaient partagées. Le dinar n'était plus
compté mais dans des sacs poubelles pesé pour que la monnaie nationale,
première et essentielle arme de souveraineté devienne un objet de dérision.
D'évidence, le sujet n'est pas simple. En baissant la garde face aux rouages compliqués et souvent pervers du commerce mondial, l'Algérie s'est laissée embarquer dans les finasseries des importations de second ordre livrées à la floraison des opportunistes de premier ordre. Fort heureusement la parade du toc et des produits de dernier rang est finie. Le dinar se reprend pour donner un sens au travail et à l'effort pour que seul l'essentiel puisse trôner. Il ne pouvait en être autrement dans un monde foudroyé partout par la misère et la faim. Bien réguler avec sérieux le marché et le commerce comme le recommande le président de la République n'est pas une mince affaire. De nouvelles lois et réglementations aussi draconiennes soient-elles seraient insuffisantes si le consommateur ne prend pas sa part de responsabilité. On peut comprendre le désarroi qui le laisse s'abriter dans l'innocence des calvaires existentiels de la plupart de la population mondiale. Mais il ne peut nier les grands efforts que prodiguent les autorités publiques pour le prémunir des aléas douloureux que causent l'inflation et l'actuel naufrage du monde. L'engagement pris de soutenir les produits de consommation nécessite aussi son propre engagement. Il doit être lui aussi un acteur et agent de contrôle pour imposer la réglementation. La mission n'est pas une spécificité de l'État seul. |