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Les
négociations entre l'Union européenne et Pékin sur la voiture électrique
chinoise exportée vers l'Europe ne pouvaient finir qu'en queue de poisson.
Bruxelles a fait mine de ne pas comprendre qu'en réclamant aux Chinois de se
mettre à son niveau tarifaire pour l'exportation des véhicules électriques
pékinois, elle leur demandait ni plus ni moins que de dénier toute leur
politique économique.
Bien qu'ils ne fussent pas tous d'accord sur une manœuvre aléatoire, les Européens ont imposé une lourde augmentation de droits de douane aux approches de la voiture électrique pour faire fléchir les Chinois. Or, ils feignent d'ignorer que la puissance économique chinoise, devenue planétaire ne s'est pas arrêtée aux quatre roues. Sa stratégie aux multiples axes lui a permis de s'enraciner dans le marché européen et a réussi à délocaliser chez elle la plupart des trusts de la production mondiale de renom. Elle a encore fait mieux avec un entrisme économique rampant spectaculaire en s'implantant dans des domaines européens insoupçonnés. De plus, Bruxelles a occulté un autre bras de fer avec les Etats-Unis qu'elle a perdu lorsque ses exportations avaient buté contre un mur douanier que les Américains avaient érigé. Dès lors à travers ces cas d'échanges commerciaux mondiaux, une certaine nostalgie européenne est décelée faute pour elle d'avoir compris que le marché a changé. Et que son recul économique, sérieusement engagé, a pour cause sa vieille vision sur le monde. L'ordre a été inversé. Le vieux monde est dans l'incapacité de conquérir près d'un milliard et demi de consommateurs chinois et le seul recours est de contrarier leur avidité pour le progrès. La Chine est accusée de concurrence déloyale. L'accusation ne peut tenir la route quand elle est émise d'une union sclérosée empêtrée dans de profonds déboires internes. Les héritages historiques se sont bel et bien dilués pour que s'imposent de nouvelles règles et suggérer d'autres visages à la loyauté dans la concurrence. Bons ou mauvais, mais c'est ainsi. |
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