Décidément, le dossier de la révision des Codes de la
commune et de la wilaya n'échappe pas aux critiques. Ces dernières années, on
soulevait le retard accusé par le lancement effectif de cette révision qui
concerne un dossier important qui focalise l'intérêt de la classe politique, et
qui s'inscrit parmi les priorités du président de la République depuis 2021, où
il a affirmé que « le Code communal connaîtra un changement radical », tout en
convenant qu'il est nécessaire de « revoir ce texte de loi qui gère la commune
et donner, ainsi, de plus larges prérogatives aux élus ». Bien que des pas
timides ont été engagés dans ce sens, notamment à travers l'installation des
ateliers de révision des Codes en question et une « large consultation » pour
sortir avec une loi, qui devait être soumise au Parlement lors de l'une de ses
sessions en 2022, le dossier est resté suspendu trois ans durant, jusqu'à
l'installation, par le président de la République, le mercredi 2 octobre, d'une
Commission nationale de révision des codes communal et de wilaya.
Cette Commission qui fait la différence entre l'ancienne
démarche engagée dans ce cadre, laissant le soin de la révision des Codes de la
commune et de la wilaya aux services du ministère de l'Intérieur accommodée
d'une consultation des spécialistes et autres intervenants, relance le dossier
et, normalement, les débats de fond à propos de son contenu, a pour mission «
d'analyser et de réviser les lois régissant les collectivités locales en
Algérie. Une révision utile pour améliorer la gestion et l'administration
locale », note dans ce sillage un communiqué de la présidence de la République.
Un pas qui laisse percevoir un sens de la détermination du président de la
République à relancer ce dossier qui lui tient à cœur, et sortir avec du
concret au bout du travail de la Commission. Plusieurs indices montrent que la
révision des Codes de la commune et de la wilaya est en voie de concrétisation,
dont le fait qu'il s'agit-là de l'une des premières
actions politiques du Président Tebboune, en ce début
de deuxième mandat, soit moins d'un mois après sa prestation de serment. Le
moment est, donc, des plus propices pour lancer le débat d'idées à ce sujet. En
attendant l'implication des politiciens, des médias et des spécialistes, pour
éclairer l'opinion sur les changements attendus de cette révision des Codes de
la commune et de la wilaya et leurs retombées sur la vie des citoyens.