Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Liban et désespérance humaine

par Abdou BENABBOU

Avec la bénédiction et le soutien des Etats-Unis, Benyamin Netanyahou entame son occupation du Liban. Le génocide de Ghaza va irrémédiablement se reproduire avec des centaines de milliers de victimes libanaises et une partie du monde reste agenouillée entonnant de puériles supplications et exhortations.

Un avenir sombre et proche s'est déjà dessiné pour attester qu'une guerre généralisée va s'imposer aux Etats et à des millions de populations civiles innocentes. Le leurre serait de croire que les catastrophes humaines se limiteront aux contours d'une région moyen-orientale car l'on a déjà vu jusqu'où a poussé le désespoir des victimes de la folie génocidaire sioniste.

Le monde occidental, excepté quelques rares Etats, n'est pas dupe car l'histoire contemporaine lui a enseigné que sa duplicité a toujours été catastrophique. Le Haut Commissariat des droits de l'homme de l'ONU met en garde contre l'embrasement de la sous-région orientale et s'inquiète des éventuelles souffrances du peuple libanais. Il aurait cependant tendance à feindre que l'absence de vergogne chez l'Etat sioniste meurtrier est les prémices d'un emballement militaire catastrophique.

Avec l'assassinat du chef du Hezbollah au cœur de Beyrouth, Tel-Aviv a étalé une fois de plus ses capacités meurtrières et elle a mieux éclairci les réelles causes de la mort récente de l'ex-président iranien. On savait que la thèse de l'accident de l'hélicoptère le transportant ne tenait pas. Pour le moment, Téhéran a gardé pendant quelque temps un mutisme interrogateur sur des lendemains noirs. Mais les Iraniens comme les Palestiniens ont toujours été loin des rituelles protestations et des vides répliques.

Les complices et les soutiens de l'Etat sioniste sont cependant bien avisés sur les capacités meurtrières israéliennes. Mais ils ne semblent pas avoir conscience des conséquences tragiques sur leurs propres populations et sur le monde entier. Pourtant, les tragédies et les catastrophes humaines vécues ont grandement démontré ce que la désespérance humaine peut engendrer quand elle est victime de génocide.