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Des façades « neuves » s'effritent au pôle urbain Ahmed Zabana: Des habitants dénoncent des malfaçons dans les travaux de construction

par S. M.

Des travaux de rénovation de façades « neuves » de tours récemment attribués viennent d'être lancés au pôle urbain Ahmed Zabana suite à l'apparition de fissures et de malformations sur les surfaces extérieures de plusieurs immeubles. Cette opération programmée en urgence par les services concernés est accueillie avec scepticisme par les habitants de ce pôle urbain qui dénoncent les malfaçons et la qualité des travaux menés dans des immeubles qui avaient été réceptionnés il y a à peine deux ans.

Les fissures constatées sur les façades sont un réel danger pour les occupants des lieux puisqu'elles peuvent être à l'origine d'effondrement de blocs de béton. Des travailleurs ont été dépêchés sur les lieux pour colmater ces fissures qui défigurent les façades des immeubles livrés, rappelle-t-on, en 2021. Des connaisseurs en construction affirment que ces fissures sont dues à la qualité du ciment utilisé pour le ravalement des façades. Il n'y a pas que les façades qui tombent en ruine. Les parties communes (ascenseurs, escaliers, paliers, caves...) commencent déjà à se détériorer par manque d'entretien. Le comble dans cette situation est que les locataires sont contraints de s'acquitter mensuellement de frais de charges sans contrepartie.

« Les défaillances dans la prise en charge des immeubles sont criardes. Les clauses dûment signées entre les coacquéreurs et l'AADL, concernant l'entretien et l'hygiène de la cité, ne sont plus respectées », affirment des coacquéreurs. Il est à rappeler que des jugements définitifs pour la suppression des charges mensuelles ont été prononcés au début de ce mois par la chambre foncière près la cour d'Oran en faveur des acquéreurs de plusieurs sites (Atlas 2000, Atlas 1000, site3, Hpc41, Hpc39, Az ville, Bayrek 3000, site2, Cgc et Hpc11) du pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine du programme AADL 2. La justice a ainsi tranché pour la suppression définitive des charges mensuelles suite au constat de défaillances dans la gestion immobilière dans certains sites. Les plaignants avaient mandaté un avocat pour ester en justice Gest Immo, une filiale de l'agence AADL. Un huissier de justice a été également chargé de relever les « manquements dans la gestion immobilière dans le pôle urbain Ahmed Zabana ». Des délégués des concernés ont rencontré à plusieurs reprises des responsables de la gestion immobilière à l'agence pour dénoncer « les graves défaillances », mais, selon les concernés, « les réclamations des souscripteurs sont restées sans suite et aucune amélioration dans la gestion n'a été constatée ». Les locataires-acquéreurs avaient cotisé pour payer les frais de l'avocat.