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Des matériaux de construction saisis et des commerçants verbalisés: Des espaces publics squattés «libérés» à Aïn El Turck

par D. B.

Les services de la commune de Aïn El Turck entament depuis plus de deux mois une série de sorties sur site dans le cadre de la lutte contre le squat des espaces publics par les commerçants. Selon les services de la wilaya d'Oran, le maire de Aïn El Turck accompagné par des élus et les membres de la commission d'hygiène et les services de police ont procédé à la saisie d'importantes quantités de matériaux de construction installés illicitement sur les trottoirs et les ont acheminés vers le site de réalisation d'une mosquée au niveau de Paradis Plage. Les commerçants contrevenants ont été verbalisés.

Depuis quelques années, l'occupation illégale de la voie publique est devenue un phénomène des plus anodins à Aïn El Turck. Les opérations de contrôle des services concernés menées périodiquement par les services techniques de la commune et la police n'arrivent désormais plus à dissuader les contrevenants qui ne reculent désormais devant rien pour s'accaparer les trottoirs et la chaussée.

Certains propriétaires de magasins ayant pignon sur rue au centre-ville et dans les grandes artères commerciales poussent la provocation en installant des blocs de béton et parfois de grandes pierres sur la chaussée pour empêcher les automobilistes de stationner.

De nombreux commerçants squattent les trottoirs et la chaussée des grandes artères de la ville pour les transformer en présentoirs de leurs marchandises, pénalisant ainsi les piétons et les automobilistes. Dans ces grandes artères commerçantes, les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons qui circulent sur la chaussée, s'exposant ainsi aux accidents de la circulation. Ne se contentant pas d'occuper les trottoirs, certains commerçants s'accaparent même la chaussée interdisant ainsi le stationnement des véhicules. Dès les premières heures de la matinée, ils dressent toutes sortes d'objets en forme de barricades pour empêcher les automobilistes de stationner. Des pierres, des cagettes, des blocs de béton ou des pieux en acier? sont installés sur la partie de la chaussée longeant le trottoir.

Le plus révoltant est que cette pratique, qui concernait dans un passé récent le centre-ville et quelques artères commerciales, semble faire tache d'huile à travers le territoire de la ville. Le squat de la chaussée concerne désormais les quartiers périphériques et l'ensemble des localités côtières de St Rock à St Germain. Des particuliers dressent également des barricades devant leurs habitations interdisant tout stationnement de véhicules. Une première opération menée il y a quelques mois avait permis aux services de la commune de dresser une vingtaine de mises en demeure à des commerçants squattant une bonne partie de l'espace public à Douar Naqousse. Il s'agit de revendeurs de matériaux de construction, de mécaniciens, de revendeurs d'électroménager, des vulcanisateurs, des drogueries, etc.