L'Institut national supérieur de formation paramédicale a abrité récemment une journée de formation sur le traitement des brûlures, sous l'égide de la direction de la santé. Cette formation était destinée aux médecins généralistes travaillant dans les établissements de santé de la wilaya d'Oran. La formation a été animée par des experts en traitement des brûlures, qui ont présenté des informations sur les dernières techniques de traitement, les médicaments et les dispositifs médicaux utilisés pour soigner les brûlures. Les médecins ont également reçu des conseils pratiques sur la manière de diagnostiquer et de traiter efficacement les patients souffrant de brûlures. L'objectif de cette formation était d'améliorer les compétences des médecins généralistes dans la prise en charge des patients atteints de brûlures.

Les brûlures sont des blessures graves qui peuvent entraîner des complications importantes si elles ne sont pas traitées correctement. Les médecins généralistes sont souvent les premiers à traiter les patients atteints de brûlures, il est donc important qu'ils soient bien formés pour fournir des soins efficaces. En somme, la formation continue sur les brûlures a permis aux médecins généralistes de se familiariser avec les dernières techniques de traitement des brûlures, ainsi que de recevoir des conseils pratiques pour mieux diagnostiquer et traiter efficacement les patients souffrant de brûlures. La formation organisée à quelques jours du mois de Ramadhan est venus à point nommé, puisque durant ce mois sacré le nombre d'accidents domestiques connaissent chaque année une hausse. Le contact avec l'eau ou l'huile bouillante, soupe, four, tabouna, réchaud, mais également les explosions de gaz sont les principales causes de ces accidents qui coûtent parfois la vie à des innocents. Les enfants, dont l'âge varie entre 1 et 15 ans, sont souvent exposés aux accidents domestiques. Les médecins tirent la sonnette d'alarme et saisissent cette occasion pour sensibiliser le citoyen aux risques encourus par les accidents domestiques qui sont en augmentation durant le mois de Ramadhan notamment en raison de la forte concentration de travail à l'approche du f'tour. Ce qui est important aussi à savoir est que les victimes sont souvent des enfants en bas âges (52%). Pour éviter un maximum d'accidents, il ne faut jamais laisser un enfant sans surveillance, de ranger les objets tranchants (couteaux) hors de portée des enfants.

Toujours selon les spécialistes, la majorité de ces tragédies surviennent dans les foyers de familles démunies, du fait qu'elles occupent souvent des habitations de fortune, souvent dans des bidonvilles. Ces baraques sont démunies de toutes commodités au niveau des raccordements et équipements électriques ou de gaz. Les brûlures posent un véritable problème de santé publique en raison notamment du manque d'établissements de prise en charge. Actuellement, il n'existe pratiquement pas d'infrastructures consacrées aux grands brûlés, ce qui pose le problème de la prise en charge des grands brûlés. L'Algérie compte, en effet, cinq services de prise en charge de ce genre de malades, celui de l'établissement hospitalier spécialisé de Douéra (Alger) est le plus important dans ce domaine en Algérie, accueillant chaque année plus de 10.000 patients dont 1.000 nécessitent une hospitalisation alors que 100 décèdent. Vient en deuxième position le service de chirurgie plastique et réparatrice du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO).