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Importés d'Italie: 4.000 véhicules Fiat sur le marché national le 19 mars

par A. Z.

Un premier lot de 4.000 véhicules de la marque «Fiat» sera réceptionné en Algérie, le 19 mars prochain. L'information a été révélée par le président de l'APOCE, Dr Mustapha Zebdi, sur sa page facebook personnelle.

Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zaghdar, avait annoncé dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), le 2 mars, que les véhicules accèderont au marché national en mars. En parallèle à l'importation des véhicules par les concessionnaires automobile, dont 27 ont reçu, ces derniers jours, les autorisations préalables pour l'importation de véhicules neufs tous types et marques confondus (véhicules, camions, bus et motocycles), les constructeurs automobile installés en Algérie peuvent également importer des véhicules de leurs marques et les écouler sur le marché national, en attendant la sortie des véhicules de leur usine implantée sur le sol national. Concernant l'usine «Fiat» relevant du Groupe Stellantis, implantée à Tafraoui, dans la wilaya d'Oran, sur une assiette foncière de 40 ha, le ministre a indiqué que les travaux «avancent à un rythme accéléré sous le suivi minutieux des autorités compétentes». Ajoutant que «des investisseurs avaient déposé des dossiers pour demander l'agrément final, qui leur sera octroyé prochainement», non sans préciser que son département a donné des instructions concernant l'accompagnement de ces investisseurs sur le terrain.

Par ailleurs, sur le registre du contrôle de la qualité des véhicules importés, le directeur général de l'organisme algérien d'accréditation « Algerac », qui a pour mission principale l'accréditation de tout organisme d'évaluation de la conformité, a appelé à la nécessité de mettre en place un réseau de laboratoires et d'organismes de contrôle pour vérifier l'état des voitures importées.

Lors de son intervention, hier, à l'émission «L'invité du matin» sur les ondes de la Radio nationale chaîne une, le DG d'Algerac, Noureddine Boudissa, a estimé nécessaire que l'Algérie se dote d'un réseau de laboratoires et d'organismes de contrôle agréés par Algerac. Le rôle de ces organismes et laboratoires se concentre sur la garantie et la qualité des voitures, en sus de la protection du consommateur algérien, notamment la sécurité des conducteurs. Tout en insistant à dire que «le moment est venu pour nous d'avoir nos propres capacités nationales pour surveiller ce qui est importé de l'étranger», faisant observer que tous les pays disposent de réseaux et d'organismes d'évaluation de la conformité. Expliquant dans ce sens que les documents qui accompagnent la voiture importée sont délivrés par un organisme étranger et sans équipement et capacités nationales, il n'est pas possible, par exemple, de vérifier si la voiture a effectivement moins de 3 ans ou plus. C'est ce qu'on appelle le «gonflage» des séries, en immatriculant un véhicule en 2021 alors que l'année de sa mise en circulation est beaucoup plus loin. Il suffit pour cela d'avoir des complices au niveau des administrations étrangères qui délivrent les documents du véhicule à importer par le particulier algérien.

Non sans avouer à propos de l'état de préparation des ports, en matière de fonctionnalité des laboratoires modernes pour soumettre le véhicule aux conditions fixées par le législateur, que la situation ne donne pas satisfaction. «Les laboratoires existent, mais ils ne sont pas qualifiés et non reconnus», a-t-il affirmé. Ajoutant que ces laboratoires n'ont pas les capacités humaines et matérielles et les normes nécessaires pour contrôler les voitures importées. Relevant dans ce contexte que le réseau au niveau de la Société Nationale de Contrôle Technique des Automobiles est en mesure de jouer un rôle positif et stratégique dans le processus de contrôle avant utilisation. Mais, cela ne serait possible que si on procédait à la révision de la législation et l'autorité de cette agence, ainsi qu'en créant un réseau de laboratoires et d'organismes d'inspection, pour avoir plus de crédibilité dans la gestion de l'autorisation de circulation de ces voitures.