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Fruits et légumes: Une hausse des prix inévitable ?

par A. Z.

A trois semaines du ramadhan, la mercuriale reste relativement stable. Mais une stabilité sur les hauteurs.

Car, les prix des fruits et légumes qui sont assez élevés en temps normal laissent planer une flambée coutumière durant la semaine qui précède le mois sacré et tout au long de la première semaine du jeûne. C'est le même scénario qui se répète chaque année en pareille période, et l'année 2023 ne dérogera certainement pas à la règle, estiment d'une manière unanime les consommateurs. Les commerçants, eux, en professionnels aguerris, ne laissent aucune place au doute, la hausse des prix est inévitable durant les premiers jours du ramadhan, avant un retour à la normale à la mi-ramadhan et une reprise d'envolée de la courbe des prix à la fin du ramadhan, pour se prolonger jusqu'à une semaine après l'Aïd El Fitr.

C'est une question d'offre et de demande, soutiennent-ils. La pression sur certains produits et marchandises va immanquablement provoquer une hausse des prix, expliquent nos interlocuteurs parmi les marchands de légumes. En tout cas, même cette disponibilité des marchandises, en abondance, n'arriverait pas à influer sur le maintien des prix à la même hauteur régulière des jours sans signe particulier. Par exemple, la tomate, cédée ces jours-ci entre 100 et 150 dinars le kilo, et d'autres produits de serres (hors saison), comme le piment fort et doux, cédé entre 120 et 160 dinars le kilo, très demandés durant le ramadhan, vont enregistrer dans les prochains jours une hausse sans égale mesure, préviennent des marchands de légumes. Dans ce contexte, on fait valoir le manque de ces marchandises hors saison. La pomme de terre, quant à elle, qui a gardé durant plusieurs semaines des prix stables et abordables, entre 40 et 50 dinars le kilo, enregistre ces deux derniers jours une hausse de 10 à 15 dinars, et on craint que ce féculent, très demandé dans la préparation des plats du ramadhan, garde sa tendance haussière dans les prochains jours. L'oignon est un autre produit qui va faire la une lors du ramadhan. Son prix excessivement élevé, écoulé ces jours-ci entre 120 et 130 dinars le kilo, risque de prendre des ailes dans quelques jours, selon les marchands de légumes, qui avancent dans ce sens sa rareté sur le marché. D'autres produits gardent des prix stables mais très hauts, comme les courgettes à 120 dinars le kilo, la salade à 100 dinars, les petits pois à 220 dinars, aux côtés de la carotte et le fenouil à 60 dinars le kilo, le navet à 40 dinars et l'ail à partir de 350 dinars le kilo. Concernant les fruits, les prix qui ont pris de l'envol depuis assez longtemps peuvent aller jusqu'à des points inimaginables durant le ramadhan. Les oranges en pleine saison atteignent jusqu'à 240 dinars le kilo (130 et 140 pour les qualités inférieures), les bananes à 450 dinars, les pommes à partir de 450 dinars (jusqu'à 700 dinars) et les fraises à partir de 350 dinars. Intouchables pour les petites et les moyennes bourses.

Pour les prix des viandes blanches, la hausse est à son pic, 450 dinars le kilo. Et les viandes rouges ne descendent pas de leur piédestal, 2.200 dinars le kilo, en attendant l'arrivée des viandes rouges importées, qu'on promet à 1.200 dinars le kilo. D'énormes dépenses sont à prévoir pour garnir un tant soit peu la table du ramadhan.