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Des familles en danger interpellent le wali: Des habitations sous la menace d'un éboulement à Kouchet El Djir

par D.B.

Des familles habitant au niveau du bidonville de Kouchet El Djir viennent de lancer un appel pressant aux responsables de la wilaya et de la daïra d'Oran pour les intégrer dans l'opération de relogement qui ciblera prochainement les familles du quartier de Ras El Aïn, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Une trentaine de familles en contrebas d'une falaise vivent sous le spectre permanent d'un éboulement. Des représentants de ces familles se sont déplacés hier au siège de notre rédaction pour lancer un SOS, avant que ne survienne une catastrophe. Selon nos interlocuteurs, la peur et le spectre du danger plane sur plusieurs familles habitant au niveau du bidonville dit terrain Gazelle. Les familles sont menacées par les glissements de terrain et les coulées de boue. Les maisons de fortune qu'elles occupent sont situées en bas d'une falaise. La peur et le risque sont devenus plus importants après le drame qui a coûté la vie à une jeune fille il y a quelques mois. «Une trentaine de familles ayant élu domicile dans ce bidonville se débattent seules contre un danger réel qui menace leur existence. Nous espérons être relogés avant d'autres fortes précipitations, synonyme pour nous de cauchemar», dira une habitante. «Le risque est important. Les habitations qui longent cette falaise risquent carrément d'être ensevelies en cas de fortes précipitations», ajoute-t-elle. «On craint que le scénario du dernier éboulement se répète et que nous soyons les nouvelles victimes», ajoute la même habitante.

Face à cette situation, les habitants, complètement dépassés par l'ampleur de la catastrophe, ne savent plus quoi faire. «Les décisions prises après cette catastrophe par l'ex-wali Abdelghani Zaalane sont salutaires. Toutefois suite au dernier recensement, seulement 10 familles ont été relogées, alors que près d'une trentaine de maisons sont exposées au risque», affirme cette dame, qui lance un appel aux autorités locales pour une éventuelle prise en charge. En effet, dix familles sinistrées suite à l'éboulement survenu au bidonville «Kouchet El Djir» et ayant fait un mort et des blessés ont été prises en charge par les services de la wilaya il y a plus d'une année. Ces familles ont bénéficié de logements au niveau du pôle urbain de Oued Tlélat. Le jour de cet accident, l'ex- wali d'Oran avait décidé d'urgence de reloger cinq familles dont les habitations ont été endommagées totalement. Aussi, une commission technique présidée par le chef de daïra d'Oran de l'époque a été mise en place pour examiner la situation des familles de ce quartier. La commission avait recensé cinq autres cas à reloger, dont les habitations risquent d'être ensevelies en cas d'un autre éboulement.