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Energies renouvelables: La décision politique tarde pour relancer le projet «Solar 1000»

par R. N.

Après la promulgation du cahier des charges, il faut accélérer «l'appel d'offres» du projet «Solar 1000 MW», le programme des énergies renouvelables, a recommandé, hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, Boukhalfa Yaïci, président du Cluster Energies renouvelables.

«Le cahier des charges du projet Solar 1000 a été lancé depuis environ une année. Aujourd'hui, toutes les conditions sont là, y compris le financement, mais il y a quand même la décision politique qui tarde pour le relancer de nouveau et nous espérons que cela va se faire rapidement», affirme M. Yaïci. D'autant, ajoute l'intervenant, que «nous avons intérêt à ce que nos entreprises puissent travailler dans le domaine des énergies renouvelables. Il ne faut pas oublier aussi que nos universités forment toujours des étudiants et des diplômés dans ce secteur. Aujourd'hui, c'est le chômage qui les guette. Il y a quand même des attentes importantes de ce projet».

Selon l'intervenant, la relance de Solar 1000 permettra de «remettre le programme des énergies renouvelables sur les rails», de «réaliser des économies de gaz importantes » conformément aux décisions du président de la République de doubler les capacités à l'exportation de gaz naturel, ce que peuvent apporter les énergies renouvelables sous forme d'économie». «Nous avons fait des calculs qui nous permettent de dire que si l'Algérie installe un gigawatt par an d'ici 2030, nous pourrions économiser facilement environ 12,8 milliards de mètres cubes de gaz naturel», explique encore M. Yaïci. Interrogé à propos de l'exportation d'électricité, l'intervenant affirme qu'il est nécessaire qu'il y ait «un ensemble de solutions» dans le cadre d'une «démarche très flexible». «Ce que le monde attend, c'est que vous soyez plus flexible pour exporter soit de l'énergie sous forme de gaz ou bien sous forme d'électricité.

Il y a donc la nécessité qui est affichée par l'Union européenne d'aller vers les énergies renouvelables, cela va se faire donc soit à travers l'importation d'électricité d'énergies renouvelables, soit aussi à travers l'hydrogène vert, ou bien par la possibilité d'exporter des panneaux solaires qu'on pourrait fabriquer en Algérie», répond M. Yaïci.

Dans tous les cas cités, l'intervenant explique qu'il «faut se préparer» notamment dans la formation pour «créer une dynamique» qui «va permettre aux investisseurs d'avoir de la visibilité et de participer à ce processus». Il rappelle également que des pays de l'UE «sont en train de mettre des barrières à tous les produits à base d'énergie carbonée». «En 2026, il y aura des taxes qui vont être mises en place pour tout ce qui concerne le ciment et l'acier. Donc, comme nous aspirons à faire énormément d'exportations dans ce domaine, nous avons tout intérêt à décarbonner notre industrie», ajoute encore l'invité de la Chaîne 3.